Assistante maternelle : un métier depuis 1977 

La profession d’assistante maternelle est finalement assez méconnue. C’est un métier complexe et passionnant. Beaucoup le choisissent parce qu’il permet de concilier aisément vie professionnelle et vie familiale. (voir encadré). C’est un métier très féminin (on ne compte que 1% d’hommes). Autrefois on parlait volontiers de nourrice ou de nounou. Le métier d’assistant(e) maternel(le) existe officiellement depuis 1977 mais n’a vraiment été structuré par la loi qu’à partir de 2005.*
*La plupart des assistantes maternelles sont employées par des particuliers-employeurs, qu’elles exercent à leur domicile ou dans une Maison d’assistantes maternelles (M.A.M), mais elles peuvent aussi être salariées d’une crèche familiale. D’un point de vue purement juridique (Art. L. 421-1 du code de l’action sociale et des familles ), l’assistante maternelle est la personne qui, moyennant rémunération, accueille habituellement de façon non permanente des mineurs à son domicile, confiés par leurs parents ou un service d’accueil. Cet accueil se déroule généralement pendant la journée mais peut se prolonger exceptionnellement la nuit en raison d’horaires atypiques avec l’accord de l’assistante maternelle et dans la limite de la loi.

Quelles qualités pour être assistante maternelle
Très concrètement, le rôle d’une assistante maternelle est de veiller au développement physique, psychologique, affectif de l’enfant qui lui est confié pendant une période importante de son développement, notamment les 3 premières années de sa vie. Sans se l’approprier, elle va établir avec lui des relations affectives tout en préservant sa propre vie familiale. Lui-même devra apprendre à se séparer de ses parents pour s’habituer à de nouveaux visages et à passer de son propre milieu familial à celui de l’assistante maternelle. Cette épreuve nécessite du temps, de l’écoute des nouveaux partenaires que sont autour de l’enfant : les parents et l’assistante maternelle. Cette dernière doit comprendre que les parents lui confient ce qu’ils ont de plus précieux. Elle doit, tout d’abord, écouter pour mieux apprendre à connaître ce bébé unique et lui permettre ainsi de s’adapter à son nouveau cadre. 
L’assistante maternelle est seule responsable de l’enfant accueilli et ne doit déléguer cette tâche à personne, même pas à un membre de sa famille. Elle est (sauf dans le cas des M.A.M.), seule à son domicile et il faut donc qu’elle sache répondre spontanément aux différentes situations qui se posent. Pour cela, elle doit toujours avoir à l’esprit qu’elle peut demander de l’aide ou du soutien à la P.M.I. 
C’est une profession qui nécessite beaucoup de capacités d’adaptation, de disponibilité et de diplomatie.

Une profession d’avenir ? 
Face aux besoins toujours plus grands de modes d’accueil, les pouvoirs publics ont souhaité  favoriser l’emploi des  assistantes maternelles. D’où le développement des aides financières et la simplification des démarches et obligations à la charge des parents. Depuis la mise en place de la P.A.J.E. (Prestation pour l’Accueil du Jeune Enfant), le coût de ce mode d’accueil pour les particuliers-employeurs est réduit par rapport aux autres modes de garde. 
On compte en France, 455 000 assistants maternels agréés dont 326 000 déclarés à PAJEMPLOI, c’est à dire employés par des particuliers. Les assistants maternels représentent environ 33% de l’ensemble des modes de garde. Selon les statistiques diffusées par l’Observatoire national de la petite enfance, en 10 ans (2005-2015) le nombre d’assistants maternels a augmenté de 75 000. Néanmoins, dans son dernier rapport, cet organisme note que depuis 2014, la tendance s’est infléchie. S il reste toujours le premier mode d’accueil, le recours aux assistants maternels a baissé (moins 7000 par rapport à 2013). Est-ce une tendance de fond ? Une enquête devrait bientôt être lancée pour le savoir. 



*http://bit.ly/1TfpQxO
 Pour en savoir plus : www.unfnafaam

Plus dispo pour ses propres enfants ?

La motivation de l’assistante maternelle est parfois de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Avec l’espérance d’une disponibilité pour ses propres enfants. Ce qui explique que beaucoup de jeunes femmes deviennent assistantes maternelles au moment où elles deviennent mères, endossent cette profession une dizaine d’années et reviennent à leur métier d’origine quand leurs enfants ont grandi. Cette démarche est compréhensible. Mais il ne faut pas oublier que les enfants accueillis doivent en priorité bénéficier de sa disponibilité. C’est une profession très prenante et vos propres enfants, quel que soit leur âge, devront partager l’espace, le temps, les jouets et surtout vos bras. Pensez que vous aurez à éviter (à gérer) des jalousies et des rivalités.



 

Article rédigé par : Catherine Lelièvre avec l'Ufnafaam
Publié le 16 février 2016
Mis à jour le 13 novembre 2017