« Depuis 2016, sept rapports successifs ont pointé les mêmes insuffisances structurelles et organisationnelles. Tous dressent un constat alarmant, soulignant les lacunes du système et l’augmentation des violences envers les enfants. Pourtant, les véritables actions tardent à se mettre en place.», alerte l'ANPDE. En ligne de mire de l'association, le rapport de Florence Dabin, présidente de France enfance protégée, sur les circuits de signalement de la maltraitance dans les lieux d’accueil du jeune enfant, paru le 5 novembre.
L'association juge ce nouveau rapport en décalage avec les besoins identifiés sur le terrain et regrette qu'il « se concentre uniquement sur des solutions réactives, une fois les problèmes identifiés. » Par ailleurs, « Il fait l’impasse, ou en tous les cas ne met pas assez l’accent sur les leviers essentiels de la prévention et de la formation, pourtant fondamentaux pour protéger les enfants.» Face à constat plus qu'inquiétant, alors que les failles sont identifiées depuis des années. l'ANPDE partage des solutions concrètes autour de deux axes.
Investir dans la formation et la valorisation des métiers
L’État doit garantir que chaque intervenant soit formé aux enjeux de la petite enfance, à la détection des maltraitances et aux procédures de signalement. Or cette formation n'est pas obligatoire aujourd'hui. L'ANPDE appelle à un renforcement des RSAI. « Leur rôle est essentiel pour guider et soutenir les équipes. Il est urgent d’augmenter leurs heures d’intervention afin de répondre aux besoins réels.» . Elle demande l'obligation de contrôle des casiers judiciaires B2 à l'entrée en formation et embauche. L'attestation d'honorabilité actuellement déployée dans six département vise justement à renforcer le contrôle des antécédents judiciaires à l'embauche, mais pas à l'entrée en formation.
Pour un accueil sécurisé et bienveillant
L’ANPDE insiste également sur la nécessité d’acculturer les professionnels à la prévention des maltraitances et à l’accompagnement parental. Cela passe par la détection précoce des signes de maltraitance, l’éducation et la sensibilisation des parents aux comportements appropriés, et une maîtrise des procédures de signalement pour intervenir rapidement. Là où le rapport Dabin préconisait justement un circuit unique simplifié s'appuyant sur un Serveur vocal interactif.
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