1 jouet sur 8 présente des anomalies, selon la DGCCRF

A l’approche de Noël, la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de publier les résultats de son enquête menée en 2019 sur la sécurité des jouets. Les contrôles ont montré un taux d’anomalie de 12,6 %.

10 200 contrôles et 760 jouets analysés
Lieux de fabrication, marchés de Noël, grande distribution, sites marchands en ligne… Pour vérifier la conformité à la réglementation européenne et détecter de potentiels jouets dangereux, la DGCCRF a mené 10 200 contrôles. Un jouet sur 8 présentait des anomalies. 760 jouets ont été passés au crible en laboratoire et au final, 16 % ont été considérés comme dangereux pour les enfants.

L’étiquetage pointé du doigt
La DGCCRF souligne des problèmes quant aux informations présentes sur les produits. Elle relève principalement l’absence du marquage CE et d’avertissements réglementaires, comme les avertissements spécifiques des jouets nautiques, jouets d’activité mais aussi l’emploi inadapté de l’avertissement de restriction d’âge 0/3 ans pour des jouets qui sont clairement pour des enfants de plus de 3 ans. Enfin certaines notices et avertissements de sécurité sont rédigés seulement en langue étrangère, ce qui peut causer des utilisations non conformes et entraîner de fait plus d’accidents.

Gare aux petits éléments dans les jouets pour les 0-3 ans !
Parmi les dangers signalés par la DGCCRF, le plus courant en 2019 est celui de la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux tout-petits de moins de 3 ans, qui peuvent causer des étouffements. Elle note aussi le danger des piles boutons parfois accessibles très aisément lorsque les compartiments à piles ne sont pas bien sécurisés. Or, en cas d’ingestion, elles peuvent provoquer des brûlures chimiques voire une hémorragie. LED trop fortes, déguisements facilement inflammables, présence de substances chimiques dans les ballons gonflables et mauvaise qualité microbiologique des jouets à base d’eau ont également été relevés. 
 
Remise en conformité et destruction de jouets 
En 2019, la DGCCRF explique que « plus de 86 000 produits ont été remis en conformité au moyen d’un réétiquetage (…), par le rajout d’une notice d’emploi / d’utilisation / de montage, par la modification de notices trop succinctes ou non rédigées en langue française, ou encore par un changement de l’emballage (non conforme) ou d’une pièce facilement substituable à une pièce défectueuse » et  « plus de 117 000 produits ont été détruits dont 32 962 peintures aux doigts, 20 270 slimes, 14 363 peluches, 9 700 déguisements, 3 217 palettes de maquillage et 1 400 poupées. »

La DGCCRF rappelle enfin que les fabricants « doivent s’assurer du respect de la réglementation européenne (…) et également tenir compte et anticiper les risques qui peuvent porter atteinte à la sécurité des enfants. »

Source : DGCCRF 
Article rédigé par : C.F.
Publié le 18 décembre 2020
Mis à jour le 14 juin 2021