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Adrien Taquet est ce qu’on appelle « un marcheur de la première heure », puisqu’il fait partie des fondateurs du mouvement du président de la République. Il sera chargé de « mettre en œuvre la Stratégie nationale pour la Protection de l’enfance et de l’adolescence » qui doit être annoncée lundi prochain, 28 janvier. Une stratégie qui devait être annoncée en novembre 2018 et qui finalement avait été repoussée. Il avait d'ailleurs été envisagé de nommer un haut commissaire pour l'animer, ce sera finalement un secrétaire d'Etat.
La protection de l’enfance : un sujet particulièrement sensible
L’intitulé de ce secrétariat d’Etat peut décevoir car il laisse entendre un périmètre relativement étroit. On est loin d’un grand ministère de l’enfance. Néanmoins il a d’une part le mérite d'exister et d’autre part de prendre à bras le corps un sujet difficile. Rappelons que le fonctionnement de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) est souvent mis en accusation, et ses carences et ses limites pointées. La protection de l’enfance touche aussi par ricochet des domaines sensibles comme la défense des droits de l’enfant, le soutien à la parentalité et la lutte contre les maltraitances.
Une nomination de bon augure pour la CNAPE
La CNAPE, fédération des associations de protection de l’enfant, dans communiqué dit « fonder de nombreux espoirs dans cette nomination afin que l’enfant soit au cœur du débat public et des politiques publiques ». Et précise que pour elle, « cette nomination est un signe positif » et espère « que la politique qui sera menée (…) permettra un regard plus objectif et constructif sur la protection de l’enfance, qui devra dépasser les clivages actuels et apporter l’apaisement dans l’intérêt des enfants, des jeunes, des familles et des professionnels qui les accompagnent au quotidien. »
Rappelons qu’Adrien Taquet n’est pas un homme du sérail de la protection de l’enfance. Il s’est plutôt investi sur les questions de handicap. Il fut le co-auteur au printemps 2018 d’un rapport « Plus simple la vie », destiné à faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap.
Lire aussi : La petite enfance au coeur du rapport 2018 du Défenseur des Droits
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