Nathalie Vitrac-Sirop : « La LSB est au langage oral ce que le « quatre pattes » est à la marche »
Nathalie-Vitrac Sirop : Avec mon équipe, nous recherchions une nouvelle pédagogie pour développer nos échanges avec les enfants. Nous souhaitions améliorer la communication entre l’adulte et l’enfant mais aussi entre les enfants. L’une d’eux, Chloé, était justement atteinte de surdité ; lorsque nous avons découvert l’utilisation des signes dans des structures de la petite enfance et lu quelques études à ce propos, nous n’avons pas hésité !
De quelles façons mettez-vous en œuvre la Langue des Signes pour Bébé ?
Nous associons systématiquement les signes à la parole car la LSB est au langage oral ce que le « quatre pattes » est à la marche : une première étape ! Elle est amenée de manière ludique, à travers des jeux, des comptines… On s’accroupit, on regarde l’enfant, on est attentif à lui ; tout cela enrichit la communication.
La Langue des Signes pour Bébé : quels bénéfices pour l’enfant ?
Globalement, les enfants sont plus apaisés. Ils se font mieux comprendre, ce qui réduit leurs frustrations et leurs colères. Quant à Chloé, atteinte de surdité, la LSB lui a permis de créer du lien avec les autres enfants et a facilité son intégration.
Quelles peuvent être les limites de la LSB ?
Sans répétition, le signe n’est pas facilement assimilé par l’enfant. La régularité est donc très importante, au moins au sein de la crèche. Certaines familles n’y voient pas d’intérêt et ne signeront pas à la maison. Mais pour accompagner les parents qui le souhaitent, nous avons conçu des visuels affichés dans la crèche pour leur montrer les signes. Nous nous efforçons également de les rassurer : la LSB est un passage, une transition vers l’oral !
Connectez-vous pour déposer un commentaire.