Mort inattendue du nourrisson : comment la prévenir ?

Des progrès sont encore à faire dans la prévention de la mort inattendue du nourrisson (MIN). Si toutes les recommandations étaient correctement suivies, la moitié des décès pourrait être évitée. Le couchage sur le dos, dans un lit adapté, est le reflexe primordial à avoir pour éviter tout risque d’enfouissement ou de confinement, et donc de mort.
  • Mettre le bébé sur le dos pour tous les moments de sommeil. Le couchage sur le coté est déconseillé. En effet, cette position est potentiellement instable et facilite un retournement sur le ventre. S’il se retourne tout seul, en revanche, vous pouvez le laisser faire si son lit est bien dégagé.
  • Couettes, coussins, couvertures et tout objet (peluche, jouet), d’une manière générale, doivent être bannis du lit du nourrisson afin de prévenir tout risque d’enfouissement et d’obstruction des voies aériennes.
  • Les dispositifs de maintien peuvent aussi se révéler dangereux, notamment les coussins de positionnement de la tête, les cales-bébés.
  • L’enfant doit dormir dans un lit adapté à son âge, sans tour de lit, avec un matelas ferme et ayant les bonnes dimensions par rapport au lit. Le matelas doit être recouvert simplement par un drap. Un sac de couchage type turbulette ou gigoteuse est conseillé.
  • Si le bébé dort dans un lit parapluie occasionnellement, ne pas rajouter de matelas car il pourrait se coincer.
  • Ne pas fumer en présence de l’enfant.
  • Eviter l’hyperthermie. Le nourrisson doit être peu couvert pour dormir. Il ne faut pas multiplier les couches de vêtements, l’enfant ne doit pas être chaud au toucher. La température de la chambre doit être comprise entre 18 et 20°.
  • Ne jamais dormir avec un enfant sur un canapé ou un fauteuil.
  • Ne jamais laisser le bébé avoir trop chaud : conseillez aux parents (et faîtes le-vous même si vous utilisez ce type d’équipement) de garder la tête de leur bébé́ découverte notamment si vous utilisez un porte-bébé ou une écharpe de portage.
  • A éviter enfin  les objets vendus dans le commerce réduisant le risque de MIN. Ils ne sont indiqués ni pour les parents, ni pour vous professionnels. D’une part, ils induisent un faux sentiment de sécurité aux adultes qui risquent d’être moins attentifs, et d’autre part ils entretiennent inutilement une inquiétude et un manque de confiance dans la vie du bébé.

Pour en savoir plus : naitre-et-vivre.org

Quelles précautions dans les structures d’accueil ?

Outre ces mesures de prévention, que bien évidement toutes les crèches appliquent, la plupart des structures, considérant que « la sieste est une activité à part entière », la sécurisent comme ils sécurisent toute activité. L’idéal,c’est une personne à temps plein dans la salle de repos. Mais ce n’est que très rarement le cas. En revanche, des allers -retours réguliers pour surveiller les siestes sont prévus. Il faut savoir que chaque année, même si c’est exceptionnel, des bébés sont « récupérés ». Il faut juste être là au bon moment et faire les bons gestes : bouche à nez (pour un bébé de moins d’un an) ou bouche à bouche et massage cardiaque.

Article rédigé par : Suzanne Godin
Publié le 19 février 2016
Mis à jour le 21 juin 2018