La méningite

La méningite est une infection d'origine bactérienne ou virale (dans 80% des cas). Bactérienne elle est potentiellement dangereuse. D'où la nécessité de savoir repérer les symptômes les plus inquiétants pour qu'un diagnostic soit posé au plus vite.
Les deux types de méningiteLa méningite correspond à une inflammation des méninges suite à une infection du liquide céphalo-rachidien. Les méningites sont d’origine virale dans 80 % des cas et se soignent toutes seules en quelques jours. La méningite virale peut être provoquée par de nombreux virus. Le groupe le plus répandu est celui des entérovirus.  La méningite virale ne n'entraîne pas l'éviction de la collectivité.
La méningite bactérienne, en revanche, est beaucoup plus redoutable et doit faire l'objet d'un diagnostic rapide afin de mettre en place un traitement. Les deux germes les plus fréquents sont  le pneumocooque et le méningocoque. Chez le nourrisson, les méningites bactériennes à pneumocoque représentent  2/3 des méningites bactériennes avant l’âge de 1 an.
A savoir : certains facteurs sont suceptibles de favoriser l'apparition d'une méningite.  Les méningites bactériennes suiviennent le plus souvent après une infection respiratoire ou ORL. Les bactéries présentes dans le rhinopharynx peuvent passer dans le sang et éventuellement infecter le liquide céphalo-rachidien. Il faut donc être à l’écoute du comportement de l’enfant et repérer ces symptômes.

Les symptômes de la méningiteLes symptômes des méningites sont regroupés sous le terme de "syndrome méningé". En plus de la fièvre, le nourrisson peut avoir des vomissements,  une modification du teint, une hyper sensibilité de la peau, des pleurs inconsolables. Il est somnolent, mou, sa fontanelle est bombée par l'inflammation des méninges. Un autre signe extérieur de gravité est le purpura. Ces tâches de couleur pourpre sont présentes sur tous le corps.  Chez l’enfant plus grand, une raideur douloureuse dans la nuque avec de violents maux de tête et une gêne à la lumière font partie des signes évocateurs d'une méningite.
 
Le diagnostic et les traitements de la méningiteSi l'enfant présente ces symptômes alors il faut consulter très rapidement un médecin.  A l'hôpital, une ponction lombaire peut être pratiquée. Le but étant d’écarter une méningite bactérienne, qui nécessiterait un traitement antibiotique. Un traitement antalgique et antipyrétique (paracétamol) est prescrit lorsqu'un virus est détecté. En cas de méningite bactérienne, des mesures doivent être prises  en urgence. La méningite bactérienne est responsable de 10 % de décès et peut provoquer des séquelles sur le plan des développements moteur et neuro sensoriel. L'enfant reçoit un traitement antibiotique adapté par voie veineuse pendant une dizaine de jours.  
La plupart des méningites ne sont pas directement contagieuses. En cas d’infection à méningocoque, un traitement antibiotique doit être donné à l’entourage proche.

Méningite et vaccinationLe calendrier vaccinal  prévoit une vaccination  contre le pneumocoque a 2 mois. A partir de 12 mois, le vaccin contre le méningocoque de type C est recommandé. Il est administré en une dose. La vaccination n'est actuellement pas recommandée contre le méningocoque B, type le plus fréquent en France. Elle est réalisée dans les situations de contact avec une personne présentant une méningite à ce type de méningocoque en complément d’un traitement médical. Ce vaccin pourrait être intégré un jour au calendrier vaccinal.  Il est également important de souligner que les vaccins contre les oreillons, la rougeole ou la tuberculose (BCG) préviennent les méningites liées à ces maladies.
Article rédigé par : Candice Satara-Bartko
Publié le 30 janvier 2017
Mis à jour le 27 avril 2017