Le syndrome pieds-mains-bouche

Infection cutanée très fréquente chez les jeunes enfants, le syndrome « pieds-mains-bouche » est sans gravité aucune. Mais il peut fortement les gêner au moment des repas. Et attention à la contagion !
Les symptômes : des vésicules dans la bouche, sur les paumes des mains et sous les pieds
Le bien nommé « pieds-mains-bouches » se reconnaît à ses petites vésicules de moins de 5 millimètres qui se propagent en quelques heures dans la bouche, sur les paumes des mains et sous les plantes des pieds. Cette infection, qui peut s’accompagner d’une légère fièvre et d’une perte d’appétit, est due à un virus de la famille des coxsackievirus. Ce virus se propage très facilement lors d’éternuements, de quintes de toux, par contact avec des objets imprégnés de salive contaminée ou encore des selles contaminées. 
S’il y a d’autres cas de pieds-mains-bouche parmi les enfants accueillis et si le jeune malade ne présente pas d’autre symptôme que ses vésicules, si elles se cantonnent bien au niveau de la bouche, des mains et des pieds, voire des fesses, les parents n’ont pas forcément besoin de consulter. En revanche, si la fièvre grimpe et si les lésions prédominent au niveau de la bouche, mieux vaut les montrer à un médecin. Il peut s’agir d’une primo-infection herpétique nécessitant un traitement antiviral spécifique. Mieux vaut aussi demander un avis médical si les lésions cutanées sont profondes ou plus étendues. Depuis quelques années, la mutation du virus entraîne l’apparition de formes atypiques du syndrome pieds-mains-bouches. Elles ne sont pas forcément plus graves mais nécessitent malgré tout davantage de surveillance. 
Les lésions disparaissent au bout d’une semaine. Il arrive que les ongles se mettent à tomber 15 à 30 jours après l’épisode. Mais vous pouvez alors rassurer les parents : cette rare complication est sans gravité aucune. 

Le traitement : du paracétamol si la fièvre est gênante
Dans l’immense majorité des cas, le syndrome pieds-mains-bouche est bénin. Les lésions ne démangent pas et la fièvre reste généralement très modérée. Si malgré tout elle rend l’enfant grognon, patraque ou lui coupe l’appétit, des mesures simples permettent de la faire baisser : ne pas trop le couvrir, lui proposer régulièrement à boire, maintenir la température de la chambre à 19°, lui donner si besoin du paracétamol. 
La présence de vésicules peut gêner l’enfant au moment des repas. Il acceptera plus facilement des aliments froids et peu salés. Les soupes, les yaourts et les compotes qui sortent du réfrigérateur passent généralement bien. Si la douleur est telle qu’elle entraîne un refus complet de s’alimenter ou de boire, il ne faut pas hésiter à la soulager avec du paracétamol. Et donner à l’enfant des solutés de réhydratation, surtout en présence de fièvre. De la même façon, si les lésions au niveau des pieds sont très nombreuses et douloureuses au point de gêner la marche, là aussi il est possible de soulager l’enfant avec du paracétamol.
Si des lésions remontent jusqu’au siège, il faudra veiller à les assécher avec une lotion type Cytelium ou Cicalfate. 

Précautions : une hygiène renforcée
L’éviction n’est pas obligatoire. Cela dépend si vous ou votre structure acceptez ou non les enfants fiévreux. Néanmoins, si l’enfant est patraque, vous pouvez suggérer à ses parents qu’il soit gardé à la maison.
En revanche, pour éviter que tous les enfants accueillis ne soient contaminés, les règles d’hygiène de base sont essentielles : lavages fréquents des mains, désinfection des jouets…

Ne pas confondre avec…
La varicelle
Article rédigé par : Aurelia Dubuc
Publié le 06 mars 2017
Mis à jour le 04 juillet 2020