Coronavirus : la Cnaf vote une aide forfaitaire pour les micro crèches

Le conseil d’administration de la Cnaf a décidé d’aider les micro-crèches (Paje et PSU) qui même si elles n’ont pas subi de fermetures administratives souffrent de la crise sanitaire actuelle. Le montant de l’aide forfaitaire par place fermée et par jour a été alignée sur celui voté la semaine dernière pour les EAJE privés lucratifs ou non lucratifs. Soit 17€.

17 € par jour et par place fermée
Dans son communiqué la Cnaf justifie la mesure votée en ces termes : « Dans un souci d’équité et pour compenser en partie les baisses de recettes induites par une fermeture de places, le conseil d’administration de la Cnaf a décidé d’étendre l’aide exceptionnelle votée le 17 mars dernier aux crèches financées par la PSU aux micro-crèches, crèches familiales et celles qui sont rattachées à un établissement d’accueil, medico-social ou de santé ».
En ce qui concerne les micro-crèches, cette aide forfaitaire de 17 € par place fermée et par jour permet donc d’aider les crèches fermées partiellement, c’est-à-dire ouvertes mais accueillant moins d’enfants que d’habitude.

Ne pas facturer les heures d’accueil non réalisées aux familles
Néanmoins pour être éligibles à cette aide forfaitaire, les micro-crèches doivent s’engager à ne pas facturer les heures d’accueil non réalisées aux familles. Les familles non facturées ne percevront  pas le Cmg. Pour la Cnaf c’est donc une opération neutre. En effet le dispositif repose sur le principe que des prestations non payées aux familles peuvent être remplacées à titre exceptionnel par une aide aux structures. Les micro-crèches feront l’objet, comme pour les autres établissements d’accueil du jeune enfant, d’un envoi par les Caf d’un questionnaire permettant de déterminer le nombre de jours de fermeture, le nombre de places fermées et le montant à compenser.

La FFEC demande un soutien financier plus important
Tout en saluant la décision de la Cnaf d’indemniser les micro-crèches, la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) souhaite  à la fois plus « de clarté dans les consignes données (...)  et un soutien financier plus conséquent., indispensable à leur survie. »
La FFEC demande au gouvernement d’établir « sans délais des consignes claires sur la capacité des familles qui ont choisi de ne pas déposer leurs enfants dans les micro-crèches ouvertes non éligibles à l’activité partielle à percevoir l’aide de la Caf comme les parents des assistants maternels qui n’ont pas déposé leurs enfants. » Elle souligne aussi que les « micro-crèches des familles prioritaires doivent être prises en charge à 100% par la Cnaf comme pour les crèches PSU ».
Enfin la FFEC alerte : « L’indemnisation de 17 € par jour pour les micro crèches privées ne permettra pas d’assurer le paiement des charges et de maintenir les salaires. (…) Et il leur restera toujours à financer 15,2 € par place et par jour. »
Enfin, comme elle l’avait déjà demandé la semaine dernière, la Fédération réclame un « alignement de l’indemnisation des crèches et micro- crèches privées sur celles des établissements public s» (soit 27€ par place et par jour).

En clair,  au vu de l’engagement et de la mobilisation des crèches et micro-crèches privées dans l’accueil des enfants des personnels prioritaires notamment, la FFEC ne comprend pas que la Cnaf maintienne ces différences de traitements. Et rappelle que si les aides ne sont pas suffisantes, les crèches existantes seront menacées et surtout il ne sera plus possible de créer des places d’accueil supplémentaires.  

Voir l' intégralité du communiqué de la FFEC, « Les entreprises de crèches et micro-crèches réitérer leur appel à un soutien financier indispensable à leur survie ».


 
Article rédigé par : C.L
Publié le 01 avril 2020
Mis à jour le 12 avril 2020

Je ne trouve pas normal que les micro-crèches ne perçoivent que 17€ par jjour et par place contrairement aux crèches publiques, c'est un fait Mais par rapport aux demandes de ne pas facturer les jours de fermetures, des micro creches ne jouent pas le jeu et continuent à les facturer soumettent la demande de cmg à la caf et demandent en parallèle toutes les aides proposées par l'état comme le chômage partiel. La CNAF contrôle t-elle le nombre d'heures demandées pendant ces periodes de fermeture avant de verser aux familles le CMG ?