Une aide insuffisante
Les gestionnaires adhérentes du Regroupement des Entreprises de Crèches indépendantes (REMi) reconnaissent que cette aide votée par le CA de la Cnaf est « un premier pas, mais ils demeurent inquiets pour l’avenir de leurs micro-crèches (...) » mais constatent «qu’après avoir reçu cette aide et bénéficié du chômage partiel, il leur restera toujours 15,20 par place et par jour à financer. » L’aide de la Cnaf précise la lettre du REMi, « ne permettra pas de maintenir les salaires des professionnels à 100% et de pallier les autres frais et charges des établissements comme les loyers par exemple. »
27€ par place fermée et par jour comme les crèches publiquesLe REMi réclame un alignement du montant de leur aide sur celle allouée aux crèches publiques soit 27€. Il ne comprend pas cette différenciation entre crèches publics et privés. « Les enfants que nous accueillons valent-ils moins que ceux du secteur public pour la Cnaf ?» s’interroge-il. Par ailleurs le REMi note qu’en versant le Cmg aux parents, la Cnaf a budgété en moyenne 59€ par place et par jour… En versant 17 € aux structures, pas de Cmg aux parents, elle fait donc, grâce au coronavirus une coquette économie de 42€ !
Concurrence déloyale !
Enfin le REMi souligne que certaines familles prioritaires accueillies habituellement en micro crèches sont « incitées financièrement par la Cnaf, à s’orienter vers des crèches PSU, qui leur permettent un accès à un accueil gratuit, abandonnant ainsi leur micro- crèche habituelle pour des raisons financières évidentes, les micro crèches n’étant pas autorisées à facturer les heures contractuelles non effectuées. ( …). Le REMi soutient l'initiative de la Cnaf en faveur des familles prioritaires mais y voit une forme de concurrence déloyale inacceptable. ( …). Nous demandons donc à ce que les accueils des familles prioritaires en micro-crèches Paje soient pris en charge par la Cnaf comme pour les crèches PSU. »
Et le REMi de conclure de façon très alarmiste : « sans aides majeures de l’État, ce sera au sein du REMi 1107 micro- crèches assassinées et leurs 5535 emplois sacrifiés ».
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