Covid-19 et assistante maternelle : l’Ufnafaam adresse une lettre ouverte à Adrien Taquet

Après les nombreux couacs suite à l’annonce du 3e confinement, qui ont fait subir nombre de désagréments aux assistantes maternelles, c’est au tour de l’Union Fédérative Nationale des Associations de Familles d’Accueil et Assistants Maternels (Ufnafaam) de réagir dans un courrier envoyé à Adrien Taquet, secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles.

Après le boycott de la visio avec Adrien Taquet par les syndicats d’assistantes maternelles, c’est au tour de l’Ufnafaam de prendre la parole, via une lettre adressée au secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles. L’organisation rappelle dans un premier temps la forte implication des assistants maternels et des assistants familiaux pendant la crise sanitaire et pointe du doigt les problèmes de communication qui se sont enchaînés depuis l’annonce de ce nouveau confinement. Des couacs en série qui ont mis en difficultés tous ces professionnels comme l’explique l’Ufnafaam : « Pour les assistants maternels, votre communication génère des obligations pour ces derniers alors qu’ils ne sont que salariés.  Ainsi leur confier vos décisions les met de fait en difficulté puisqu’ils ne sont pas en possibilité légale de les mettre en pratique. » Et fait notamment référence aux termes on ne peut plus flous – dont « absolue nécessité » – utilisés par le gouvernement.

Une relecture des documents en amont

Pour éviter ce genre de problème à l’avenir, l’Ufnafaam indique : « Nous aimerions à ce titre que les documents écrits qui concernent ce mode d’accueil, lorsqu’ils croisent à la fois votre intention liée à la crise sanitaire et à la fois les aspects du droit privé, soient relus en amont par nos soins et que nous puissions vous préciser des améliorations dans leur rédaction. Ceci permettra une lisibilité plus aisée pour les assistants maternels et redonnera surtout du sens à la lecture qui ne prend pas suffisamment en compte aujourd’hui l’environnement de travail de ces professionnels. »

Le risque potentiel de faire baisser le nombre d’assistantes maternelles

En conclusion, l’Ufnafaam insiste sur la nécessité de produire des documents clairs, qui ne soient pas interprétables de mille et une façons, comme cela a été le cas car pour tous ces salariés. « Ceci donne des situations qu’ils ne maîtrisent plus et développe de fait des relations tendues amenant parfois à des conflits et à des ruptures d’accueil. » Cela a aussi pour conséquence de faire naître « un sentiment d’impuissance et de colère envers le gouvernement car ils n’y voient non pas une protection mais un abandon alors que ce sont des professionnels toujours au travail. » Enfin, selon l’Ufnafaam, « cela peut entraîner un découragement à terme, provoquant peu à peu une baisse des professionnels dans ces secteurs dédiés et qu’il convient de les protéger plus encore pour qu’ils puissent exercer leur mission sereinement. »

Télécharger ci-dessous la lettre de l’Ufnafaam adressée à Adrien Taquet

Lettre ouverte à Adrien Taquet
https://lesprosdelapetiteenfance.fr/sites/default/files/012.21_adrien_taquet_secretaire_etat.doc