Déconfinement et petite enfance : un guide ministériel en préparation

Le Premier ministre l’a annoncé : les crèches réouvriront progressivement dès le 11 mai sur l’ensemble du territoire. Comment ? Avec quelles mesures sanitaires à la clef ? Quelles priorités ? Aux gestionnaires d’être inventifs et de se dérouiller ! Pour les aider la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) prépare en collaboration avec la Direction générale de la santé  (DGS) et après consultation de tous les acteurs sociaux et sanitaires du secteur, un guide ministériel du déconfinement. À destination des lieux d’accueil collectifs et des professionnels de l’accueil individuel.

Puisqu’il doit aider les gestionnaires à la réouverture de leur structure  et les assistantes maternelles à la reprise de leur accueil à "plein régime", le guide du édconfinement devrait être diffusé, suivi d'une foire aux questions (FAQ) avant le 11 mai. Le plus tôt possible car il est trés attendu par l'ensemble des professionnels du secteur. Mais il devra  avoir reçu évidemment l’ultime validation du cabinet de Christelle Dubos, la Sécrétaire d'Etat auprès du Ministre des Soldarités et de la Santé, chargée entre autres des modes d'accueil de la petite enfance. Tour d'horizon des thèmes qui seront abordés et des mesures et bonne pratiques qui pourarient être préconisées.

• La réouverture sera progressive :  cela signifie que chaque structure pourra ouvrir quand les conditions seront réunies. « Et probablement dit-on à la DGCS, qu’il faudra commencer par un groupe de 10 enfants, voir comment les choses se passent puis la semaine suivante accueillir un autre groupe d’enfants.»

• Des groupes de 10 enfants. C’est une certitude, les enfants ne pourront être plus de 10 par section. Ce qui signifie que comme pendant la période de confinement, iln' y aura plus de dérogations pour accueil en surnombre dans les  micro -crèches et que les MAM de plus de 10 enfants ne pourront pas réouvrir complétement si leurs locaux (et c’est souvent le cas) ne permettent pas les mesures préconisées : 10 par pièce et pas de croisement des groupes d'enfants.

• Le port du masque.  Il y aura une clarification dans le guide , c’est certain. On le sait le masque "grand public" sera obligatoire pour les professionnels de l’accueil collectif.  Même si nombre de professionnels ne souhaitent pas le porter (on le voit dans les crèches réquisitionnées, il ce ne sera plus facultatif « car c’est une manière de protéger les autres et notamment les enfants ». Pour les assistantes maternelles, « reste régler la question de l’apprivoisement et donc de  la prise en charge du coût » note t- on toujours à la DGCS. Une des options serait selon la Fepem que l’IRCEM envoie un masque à chaque assistante maternelle. Mais plus probablement cet approvisionnement incombera aux départements et aux communes.

• Les gestes barrières essentiels. Il sera rappelé l’utilité des gestes barrière essentiels : lavage des mains, distanciation (entre adultes notamment.).  « Il sera fait appel à la  responsabilité des parents qui devront s’e D'une manière générales il ya aura des préconisations d'auto-surveillance » souligne la DGCS.

Les mesures sanitaires : Dans l’attente de l’avis spécifique sur les crèches  du Haut Conseil de Santé Publique, attendu pour la fin de la semaine, e guide s’appuie sur l’avis plus général du 24 avril.  Et notamment sur son chapitre 16 qui évoque l’école, les précautions à prendre, les principes de désinfection et nettoyage des locaux etc.

• Un guide évolutif. Il est de toutes façons clair que ce guide sera évolutif en fonction des avis du Haut conseil de santé publique mais aussi des recherches et des nouvelles connaissances sur le virus, sa propagation ...
Ce guide dont nombre de gestionnaires souhaitent la publication dès lundi 3 Mai pour  pouvoir s'organiser au mieux, aura au moins le mérite de donner un cadre national, ce qui devrait limiter les bugs avec des recommandations PMI qui commencent à être envoyées aux responsables d'EAJE et qui bien que parfois précises restent souvent différentes d’un département à l’autre. L’idée est de de ne pas récréer le cafouillage connu en début de confinement.

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Article rédigé par : Catherine Lelièvre
Publié le 30 avril 2020
Mis à jour le 01 mai 2020