Elections législatives : la FFEC et le REMi appellent les candidats à s’engager pour la petite enfance

La Fédération des entreprises de crèches (FFEC) et le Regroupement des entreprises de crèches (REMi) ont pris la plume pour demander aux candidats aux élections législatives de se positionner sur la petite enfance. Et rappellent les 4 grandes priorités sur lesquels ils doivent, selon la FFEC et le REMi, s’engager.
Dans cette campagne express, aucun mot pour l’heure ou presque sur la petite enfance. De quoi agacer, inquiéter les acteurs du secteur. D’autant que d’importants chantiers sont en cours (le service public de la petite enfance, c’est pour le 1er janvier 2025 !). Dans un communiqué commun, en date du 19 juin, la FFEC et le REMi demandent donc aux candidats aux législatives 2024 de montrer leur engagement sur le sujet en faisant connaître leur programme petite enfance. Et les deux organisations de rappeler que l’accueil en crèche est « la première pierre de l’égalité des chances ».

La FFEC et le REMi mentionnent également dans leur communiqué, les « 4 priorités indispensables à la relance de la Petite Enfance » que doivent porter les candidats. A savoir :
*Des professionnels de qualité en nombre suffisant pour faire face aux exigences de la qualité d’accueil due aux jeunes enfants
Sur ce point, la FFEC et le REMi souhaitent « un plan de formation en urgence » et à court terme, car il faut aller vite, « la promotion professionnelle par VAE avec augmentation de salaire et de responsabilité dès l’entrée dans le parcours de VAE de personnels sélectionnés, motivés et formés ».
* Un financement public guidé par la qualité en seule boussole grâce à un indice objectif de la qualité des crèches et des micro-crèches
Les entreprises de crèches et de micro-crèches appellent ici au « déploiement universel du #BonusPourTous de 150 euros nets, quels que soient le statut juridique, le modèle économique ou la ville d’implantation de la crèche » pour un traitement égalitaire de tous les professionnels de la petite enfance. Et à la mise en place d’un « indice Crèche du coût objectif de la qualité afin que chaque financeur soit incité à des revalorisations en lien direct et unique avec l’augmentation objectivée des coûts d’une place de crèche de qualité ».
*Renforcer la participation des employeurs au service de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la qualité d’accueil des enfants de leurs salariés
Ici il s’agit bien entendu de défendre le CIFAM. La FFEC et le REMi souhaitent également que les professions libérales et les indépendants puissent en bénéficier. Pour rappel, la rapporteure de la commission d’enquête parlementaire sur les crèches, Sarah Tanzilli, a demandé la suppression du CIFAM à horizon 2027.
*Rétablir un cercle vertueux de la confiance pour les familles, les professionnels et les décideurs
Oui pour des contrôles fréquents de toutes les crèches quel que soit leur statut, mais basés sur des « règles nationales, publiques, exhaustives et opposables ». Les mêmes contrôles pour tous donc. La FFEC et le REMi demandent aussi la publication « sans délai (de) l’arrêté interministériel d’application attendu depuis 2012 fixant les quantités minimales des repas des crèches, l’arrêté ministériel de 2007 fixant les informations à transmettre aux PMI dans le cadre de leur contrôle annuel de la sécurité sur pièces et lancer une mission administrative permettant la publication de tous les textes d’application en attente sous 6 mois. »
CF
PUBLIÉ LE 20 juin 2024