L’étude a englobé près d’1,78 million d'enfants sur une période de suivi moyen de 7,52 ans (enfants nés entre décembre 2009 et janvier 2015). Sur l’ensemble des enfants, 19 % ont reçu un diagnostic de dermatite atopique.
Après ajustement des variables, le risque de fractures chez les enfants atteints de dermatite atopique était de 14 % supérieur à celui du groupe témoin. Le risque augmentait à mesure que la gravité de la maladie augmentait passant ainsi à +23 % chez les enfants souffrants de dermatite atopique modérée à sévère.
L'apparition précoce de la dermatite atopique augmentait le risque de fracture
Le risque était aussi accru si le diagnostic avait été précoce +1.19 quand le diagnostic avait été posé avant l’âge de 2 ans, +1.08 entre 2 et 4 ans et + 1.03 à 5 ans ou plus. Le risque de fracture était en revanche le même selon la localisation de la fracture (colonne vertébrale tête, membre supérieur ou inférieur).
Différents facteurs impliqués
Lee et ses collègues suggèrent que l’interaction de divers facteurs interviendraient. Ainsi l'alimentation, l'apport en calcium et en vitamine D, l'activité physique, la qualité du sommeil, les troubles psychologiques et comportementaux, les corticostéroïdes systémiques et l’immunité pourraient contribuer aux fractures.
Une maladie de la petite enfance évoluant par poussées
La dermatite atopique ou eczéma atopique est une maladie chronique inflammatoire de la peau. Elle se caractérise par une sécheresse cutanée associée à des lésions inflammatoires (rougeurs et démangeaisons, vésicules, suintement et croûtes). Cette maladie non contagieuse évolue par poussées et se développe à partir de l’âge de trois mois. « Chez le bébé, les lésions sont le plus souvent présentes sur les zones rebondies du visage et des membres, sur le cuir chevelu et les fesses. Plus tard, on les retrouve au niveau des plis (cou, derrière les genoux, plis des coudes), des mains et autour de la bouche. La majorité des dermatites atopiques disparaissent au cours de l’enfance (50% avant 5 ans), mais 10 à 15% des cas persistent jusqu’à l’âge adulte », explique l’INSERM sur la page de son site consacrée à la maladie. La dermatite atopique serait associée à des facteurs de prédisposition génétique. Mais ce ne sont pas les seuls et des facteurs en lien avec des modifications de l’environnement seraient aussi impliqués.
Source : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/all.15577
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