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Des mots et des tableaux
Annette Tamarkin
Tout d’abord, le choix des tableaux est judicieux. Chacun montre, en gros plan, quelque chose que l’enfant connaît dans la réalité. L’enfant va donc pouvoir se référer à l’image qu’il a intériorisée de cette réalité pour la comparer à l’interprétation qu’en donne le peintre. Prenons un exemple : le tableau titré « Un arbre » de Paul Signac. Un enfant sait ce qu’est un arbre. Il en a forcément déjà vu un. Il en a forcément mémorisé un. Lorsqu’il observe le tableau de Paul Signac, il est étonné et admiratif. Cet arbre, au premier plan d’une forêt plus lointaine, est composé de touches de couleurs juxtaposées. Il est surprenant. Il est magnifique. La toile donne à voir un arbre qui ressemble à un arbre, mais qui est différent de tous les arbres qu’on a déjà vus.
Il en va de même pour les étoiles qui se reflètent dans l’eau dans un tableau de Van Gogh, ou pour la maison, si particulière qu’a peinte Edward Hopper.
Les peintres sélectionnés sont divers, ainsi que leur technique, leur époque et leur vision du monde. La variété met elle aussi en évidence l’interprétation de l’artiste.
Des mots précis et justes : « un arbre », « la nuit », « une rue », accompagnent les œuvres et en indiquent le sens, sans imposer de limites à l’imaginaire.
Un vrai plaisir à partager avec les petits.
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| Editeur | Palette |
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