Maman !

Mario Ramos
livre Maman de Mario Ramos
Un enfant, visiblement apeuré, traverse toutes les pièces de la maison en criant le mot « maman ! » qui constitue, à lui seul, le texte en bas de la page.
Dans son périple, le petit garçon croise d’abord un hippopotame, puis deux lions dans les toilettes, puis trois girafes dans la chambre de ses parents, puis quatre éléphants dans le salon, puis quatre crocodiles dans la salle de bains, puis cinq éléphants dans le salon, six flamants roses dans la bibliothèque, sept ours dans la cuisine, huit cochons dans la salle à manger, neuf singes dans le couloir. 
Les animaux que l’enfant voit, installés dans sa maison, font leur vie avec le plus grand naturel. À croire qu’ils y sont chez eux ! Le gag du lionceau assis sur le trône des WC et le grand lion à côté de lui, qui attend que son petit ait fini, un rouleau de papier toilette à la patte, est particulièrement efficace pour faire éclater de rire les jeunes enfants. 

Mieux qu’aucun autre, Mario Ramos a compris que les enfants, même tout petits, sont de très actifs lecteurs d’images. Ce livre va leur permettre d’exercer leur talent.
Dans chaque scène, au nombre d’animaux représentés correspond un numéro glissé quelque part dans l’image. Les enfants adorent compter les animaux et chercher où l’illustrateur a caché le chiffre qui s’y rapporte. Ils jubilent lorsqu’ils s’aperçoivent de la présence du sept sur la pendule en haut de l’illustration qui montre les sept ours entrain de déjeuner, le quatre sur l’étiquette du parfum qui correspond aux quatre crocodiles etc..

L’énumération se termine avec dix petites souris blanches et le panneau, devant l’entrée de la maison qui indique qu’elle se trouve au numéro dix de la rue.
Comme toujours dans les livres de Ramos, la dernière page nous réserve une surprise. Le héros ouvre la porte de chez lui, surgit  dans le jardin et cette fois, il s’écrie : « Maman ! Il y a une araignée dans ma chambre ! » .

On comprend à ce moment ce que l’enfant fuit depuis le début. 
Le petit garçon a croisé toutes sortes de grosses bêtes… Mais, ce dont il voulait absolument prévenir sa mère, c’était de la présence de la plus petite d’entre elles ! Hé oui ! Les enfants sont quelquefois tellement sensibles à un détail!
 
5,60
Editeur L'école des loisirs
Article rédigé par : Nicole Amram
Publié le 16 février 2016
Mis à jour le 24 février 2016