Infirmière puéricultrice : un métier en pleine évolution

C’est une profession de santé qui se décline surtout au féminin. Sur environ 15 000 professionnels, à peine 200 sont des hommes. La puéricultrice est une infirmière spécialisée dans les soins médicaux apportés aux bébés et aux enfants. Elle joue également un rôle de prévention, d'éducation et de conseil auprès des parents. 
Actuellement les puéricultrices sont au cœur de la refonte des métiers de la Petite Enfance. En tout cas pour celles qui exercent dans les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE). A une époque très valorisées dans ces lieux, par leur formation médicale et sanitaire, aujourd’hui on leur reprocherait presque d’être « trop hygiénistes » et pas assez centrées sur l’éveil du petit. D’ailleurs, alors qu’autrefois elles seules pouvaient prétendre (outre les infirmières et les sages-femmes) à diriger une crèche, les éducateurs de jeunes enfants peuvent également prétendre à cette fonction. Le plan métiers Petite Enfance actuellement en préparation devrait clarifier leur position et leur rôle. Et leur référentiel de formation pourrait aussi tenir compte de l’évolution du métier, quel que soit leur lieu d’exercice.

Le métier  selon les textes *
L’infirmière puéricultrice ou l’infirmier puériculteur exerce des activités de soin et d’éducation dans les établissements de santé accueillant des enfants de la naissance à l’adolescence, dans les établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans et dans les services de protection et de promotion de la santé de l’enfant et de la famille.
Spécialiste de l’enfance et de l’adolescence, elle mobilise son expertise pour poser un diagnostic de santé et un diagnostic de développement de l’enfant et pour mettre en œuvre un projet avec l’enfant et ses parents.
Au sein d’une équipe pluri-professionnelle, elle :
• prend soin des enfants dans une approche globale pour maintenir, restaurer et promouvoir leur santé ;
• dispense des soins de continuité de la vie et des soins techniques en cas d’altération de la santé ;
• favorise l’autonomie, la socialisation et contribue à l’éveil culturel et artistique de l’enfant ;
• contribue à l’intégration des enfants en situation de handicap et à la lutte contre les exclusions ;
• assure des actions de protection de l’enfant ;
• conçoit des actions de promotion de la santé dans une approche communautaire ;
• collabore à la gestion administrative et financière des institutions.

Des activités qui dépendent du  lieu d’intervention
À la maternité ou à l'hôpital elle prodigue des soins infirmiers aux nouveau-nés ou aux enfants malades. Elle informe et accompagne les parents. Placée sous la responsabilité du médecin, elle l'assiste lors des soins et examens. Sa formation lui permet, si besoin, de réaliser des gestes d'urgence. 
Dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile), elle reçoit les mamans avec leurs enfants. Elle joue alors un rôle de prévention, de protection et d'éducation auprès des familles. Il lui arrive aussi de visiter les enfants à leur domicile.
Dans une crèche ou une halte-garderie, elle anime et encadre une équipe de professionnels, tout en continuant à s'occuper des enfants présents. L'équipe qu'elle dirige est composée d'éducateurs de jeunes enfants, d'auxiliaires de puériculture et d'assistantes maternelles. Elle élabore un projet pédagogique et participe à la formation des personnels.

Quelles qualités pour être puéricultrice en EAJE ou en PMI ? 
Une puéricultrice doit faire preuve d’un grand sens de l'observation. Une vigilance de tous les instants et une grande concentration sont requises pour prendre soin d'enfants. Les connaissances qu'elles ont acquises sur le développement (physique et mental) des enfants leur permettent de conseiller judicieusement les parents. La tolérance, la bienveillance et la capacité à dialoguer sont indispensables pour accompagner les familles en toute sérénité. En exerçant dans une crèche, elle sera appelée rapidement à rendre des responsabilités de direction ou direction-adjointe. Ce qui lui demandera de savoir non seulement travailler en équipe mais aussi l’animer car aujourd’hui une directrice de crèche doit savoir manager.  

Pour en savoir plus : www.anpde.asso.fr
*arrêté du 15 mars 2010 modifiant l’arrêté du 12 décembre 1990.
Publié le 03 mars 2016
Mis à jour le 13 novembre 2017
une bonne formation est nécessaire pour la prévention des risques des métiers de la puériculture et de la petite enfance : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=346