Puéricultrice, Puériculteur : une spécialisation pour les infirmiers diplômés

La formation de puéricultrice est accessible, sur concours, aux infirmières diplômées. A la fois théorique et pratique, elle est dispensée dans une trentaine d’écoles* agrées par le ministère de la Santé. Cette formation d’un an est sanctionnée actuellement par un diplôme d’Etat de niveau Bac +4. 
Tout devrait bouger en ce qui concerne la formation et le diplôme de cette profession dans les prochains mois. Les professionnels, via leur association et les écoles de formations, se mobilisent pour que le référentiel de formation actuellement au point mort débouche notamment sur un diplôme de niveau bac + 5 (voir encadré)

Un concours assez sélectif
Tous les  candidats doivent être titulaires soit du diplôme d’Etat d’infirmier(ère) (3 ans après le bac SES, ST2S) soit du diplôme d’Etat de sage-femme (bac +5). Les épreuves de sélection comprennent deux épreuves écrites d’admissibilité et une épreuve orale d’admission.
• Les épreuves d’admissibilité 
Ce sont des épreuves écrites et anonymes qui durent une heure et demie chacune, notées sur 20 et affectées d’un coefficient 1. Elles se composent d’une épreuve de  QCM (40 questions) et de 10 questions à réponses ouvertes destinées à vérifier les connaissance des candidats et d’une épreuve de tests psychotechniques permettant d’évaluer leurs capacités d’analyse et de synthèse. 
Sont déclarés admissibles les candidats ayant obtenu une note égale ou supérieure à 20 points sur 40. Une note inférieure à 7 sur 20 à l’une des deux épreuves est éliminatoire.
• L’épreuve orale d’admission
Elle porte sur l’étude d’une situation en rapport avec l’exercice professionnel infirmier, dont le sujet est tiré au sort par le candidat parmi les questions préparées par le jury. Cette épreuve, notée sur 20 points, consiste en un exposé de dix minutes maximum suivi d’une discussion avec le jury de 10 minutes maximum. Chaque candidat dispose de 20 minutes de préparation. Une note inférieure à 7 sur 20 est éliminatoire.
• Classement des candidats
Comme pour tout concours, sont déclarés admis les candidats les mieux classés dans la limite des places figurant dans l’agrément de l’Institut, sous réserve que le total des notes obtenues pour l’ensemble des épreuves du concours d’admission soit égal ou supérieur à 30 points sur 60, sans note éliminatoire. Pour chaque concours, une liste complémentaire est établie au cas où un lauréat se désisterait. 
A noter : les résultats du concours ne sont valables que pour la rentrée scolaire au titre de laquelle ils ont été publiés. Par ailleurs lorsqu’une école n’a pas pu pourvoir l’ensemble des places offertes, elle peut faire appel à des candidats inscrits sur la liste complémentaire d’une autre école. 

Une formation en un an  et un diplôme d’Etat 
La formation, à la fois théorique et pratique, fait alterner périodes d’enseignement (650 h +140 h de travaux dirigés) et périodes de stages (710 h). 

Au programme de l’enseignement théorique  
• Connaissance de l’enfant : physiologique, pathologique, diététique.
• Soins : santé publique, hygiène en collectivité, éducation sanitaire.
• Sciences humaines : sociologie, psychologie et psycho-somatologie, psychopédagogie.
• Droit : organisation administrative, sanitaire et sociale.
• Recherche – action, Education – relation, Gestion.
• Stages pratiques 

Tout élève doit justifier d’une expérience de stages en : Maternité, Néonatalogie, Pédiatrie, PMI et en lieux d’accueil pour enfants.
A l’issue  de cette année de formation, sanctionnée par une évaluation continue, l’étudiante puéricultrice obtiendra le diplôme d’Etat de puéricultrice (DEP)
*  http://www.ceepame.com/liste-des-ecoles

Ce que  souhaitent les professionnels

L’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Etudiants) et le Ceepame (Comité d’Entente des Ecoles Préparant aux Metiers de l’Enfance) se sont unis pour proposer des pistes de travail sur l’évolution de leur formation. En voici, les points principaux :
• Finaliser la réingénierie du métier de puériculteur, en incluant les représentants de l’Enseignement Supérieur, pour une formation cohérente avec les recommandations universitaires et l’exercice actuel du métier
• Réformer le concours d’entrée en formation des spécialités infirmières pour l’intégration dans le système universitaire et l’égalité des chances entre candidats  
• Opérer une régulation quantitative des formations fondées sur des données démographiques fiables. 
• Organiser la mutualisation d’enseignements théoriques entre les spécialités infirmières. 
• Revoir les coûts des formations. C’est combien ?

Pour en savoir plus : www.ceephame.com et www.anpde.asso.fr

Article rédigé par : Constance Aussel
Publié le 03 mars 2016
Mis à jour le 20 avril 2017