Une étude de la Fepem sur la garde d’enfants à domicile

La Fepem, dans la cadre des études qualitatives qu’elle réalise régulièrement, vient de se pencher sur la garde d’enfants à domicile.  Son enquête met en évidence les atouts de ce mode d’accueil individuel mais aussi les difficultés des professionnelles de ce secteur très spécifique. Elle conclut que les auxiliaires parentales - nom donné aux « nounous  à domicile » -  constituent un mode d’accueil d’avenir, promis à se développer.

 
Moins de 3% des enfants de moins de 3 ans
La garde d’enfants à domicile a selon le baromètre trimestriel de la Fepem progressé tout au long de l’année 2016. .Cependant, elle constitue encore un mode d’accueil très minoritaire : à peine de 2 à 3% des enfants de moins de trois ans sont concernés selon Sophie Bréssé l’auteur de l’étude.  C’est pourtant un mode d’accueil qui satisfait les parents qui l’ont choisi. L’ étude souligne qu’un des premiers freins à son développement est d’ordre financier. Le mode d’accueil est coûteux. Il est plus développé dans les grandes villes, et tout particulièrement à Paris grâce notamment à la pratique de la garde partagée. Mais aussi parce que le coût et de la taille des logements sont un réel handicap  pour les assistantes maternelles, assez peu nombreuses dans la capitale.  Par ailleurs, les collectivités ont souvent de moins en moins de moyens pour développer des places en accueil collectif. Cet ensemble de circonstances, fait que selon la Fepem, la garde à domicile devrait continuer de se développer.

Aucune formation obligatoire
Les auxiliaires parentales sont les seules pour le moment à échapper à toute formation obligatoire alors même que certaines ont des diplômes du secteur de la petite enfance (le CAP notamment, voire le diplôme d’état d’auxiliaire de puériculture).  Et quand elles sont étrangères, elles ont parfois des diplômes non reconnus en France.C’est d’ailleurs une de leurs difficultés pour se faire reconnaître comme compétentes et professionnelles y compris par les parents qui ne leur demandent ni leur avis, encore moins leurs conseils, en ce qui concerne l’éducation (soins y compris) de leurs jeunes enfants.  Les « nounous à domicile » souffrent d’une mauvaise image de marque à cause de ce manque de qualification supposé.

Des initiatives pour les accompagner dans leur métier
Aucune institution n’est en charge de ce mode d’accueil sauf cas exceptionnels où des CAF, des municipalités où des acteurs privés décident d’intervenir. Dans ce cas ils s’appuient sur trois piliers :
• Une aide aux parents pour recruter leur « perle rare » via une sélection d’auxiliaires parentales.
• L’accompagnement des auxiliaires parentales dans l’exercice de leur métier : groupes de paroles, RAM/RAP et visite au domicile des parents.
• L’aide à leur professionnalisation : mise en place de formations spécifiques à thèmes ou information sur des formations plus généralistes et diplômantes (CAP petite enfance par exemple), leur permettant éventuellement d’évoluer si elles le souhaitent et d’exercer comme assistante maternelle ou crèches.  Il existe aussi des formations certifiantes de niveau V (avec stages et jury) dispensées par des centres spécialisés. Enfin les auxiliaires parentales peuvent bénéficier de 48h de formation continue par an dès lors qu’elles ont un employeur.  

Consulter l’étude dans son intégralité.
 
 
Article rédigé par : Catherine Lelièvre
Publié le 17 janvier 2017
Mis à jour le 01 février 2017