A la MAM « le cocon de Servigny », on préfère les couches lavables !

Elle s’appelle Emilie et, depuis 5 ans, elle est assistante maternelle. Il y a moins d’un an, elle a ouvert une Mam avec trois autres assistantes maternelles à Servigny les Saintes Barbes (57) où elles accueillent 16 enfants. Récemment, la MAM a pris la décision d’utiliser (sauf quelques exceptions) des couches lavables pour les enfants accueillis. Un choix qui a demandé réflexions et essais en amont pour préparer de la meilleure manière ce changement qui implique aussi les parents des tout-petits !
 
Une initiative qui attendait sagement son heure

L’idée trottait dans la tête d’Emilie dès l’ouverture de la MAM, un an plus tôt. L’une des petites filles qu’elle accueillait avait reçu de la part de sa grand-mère un énorme pack de couches lavables : « la maman m’a demandé si je pouvais les prendre, elle s’est montrée très investie ! » raconte Emilie.
 
Si elle est immédiatement convaincue, Emilie a bien conscience que les couches lavables peuvent avoir une image négative … à tort ! « Les préjugés sont infondés, on imagine que c’est plus compliqué, que ça demande beaucoup plus de temps, que c’est même peut-être plus cher, alors que pas du tout ! » s’exclame-t-elle.
 
Plusieurs choses ont pesé dans la balance : le point de vue écologique tout d’abord. Car au « Cocon de Servigny » les assistantes maternelles sont très engagées sur le sujet : « A la MAM, on pèse toutes nos ordures ménagères et on a réalisé que l’on avait beaucoup de difficultés à les sortir chaque soir à cause de leur poids. Par exemple, on a compté que l’on utilisait 1250 couches par mois ! Et puis économiquement c’est bien pour nous, et surtout pour les parents, car c’est eux qui devaient fournir les couches ! ».
 
L’aspect concret des couches lavables
 
Pour les seize enfants accueillis, la MAM « le Cocon de Servigny » a dû débourser 1170 euros pour les couches et les langes, mais lors de l’inscription, une participation de 80 euros est demandée aux parents pour les trois années de l’enfant. Emilie et les autres assistantes maternelles n’ayant mis que très récemment en place les couches lavables, elles n’ont pas encore assez de recul pour calculer la somme totale des économies.
 
Et les assistantes maternelles veulent jouer le jeu jusqu’au bout : chaque soir, les enfants repartent avec une couche lavable de la MAM qu’ils ramènent le lendemain dans un petit sac imperméable : « Comme il y a un protocole d’hygiène, on préfère les laver nous même plutôt que les parents » précise Emilie.
 
Quant à la fameuse question de l’organisation du lavage, les quatre assistantes maternelles ont opté pour un planning de ménage qui change chaque jour. « On a inclus un poste linge, celle qui s’occupe de cette tâche fait la machine du matin avec les couches qui reviennent de la maison puis les plie ».
 
Des avantages évidents pour la structure d’accueil
Les assistantes maternelles de la MAM se sont toujours souciées du bien-être des enfants et lisaient notamment beaucoup de témoignages sur l’irritation du siège causée par les couches jetables. « Pour nous, c’est une valorisation de notre structure d’avoir fait ce choix. »
 
Emilie est lucide, si les couches lavables ne sont pas une surcharge de travail, elles nécessitent néanmoins un peu plus de temps qu’avec des couches jetables : « On a plus de machines à faire, surtout qu’il faut immédiatement détacher dans certains cas ! Mais ça ne pèse pas beaucoup dans la balance face au reste » concède-t-elle.
 
Quid des parents ?
Difficile de trouver des parents réticents, la majorité est au contraire très emballée par la décision de la MAM. D’ailleurs, lors de l’admission, la plupart d’entre eux les remercient chaleureusement de cette initiative. Certains parents racontent même avoir été contraints de renoncer aux couches lavables car d’autres modes d’accueil les refusaient. Soucieux de l’écologie et ravis de l’engagement des quatre assistantes maternelles, les retours sont très positifs.  
 
La MAM est transparente, lors des inscriptions, les assistantes maternelles présentent tout de suite le projet aux nouveaux parents. Si ce n’est pas un critère obligatoire, elles souhaitent malgré tout faire en sorte que cela fonctionne de la même manière pour tous les enfants accueillis.
 
 
 
Article rédigé par : Nora Bussigny
Publié le 27 février 2020
Mis à jour le 23 décembre 2023