Escalade et sensorialité, les projets audacieux d’un multi-accueil associatif dynamique

Du jardin sensoriel au mur d’escalade, le multi-accueil les Mésanges de Dirinon (29) et l’association de parents qui le porte, ne reculent devant aucun projet pour la qualité de l’accueil et le bien- être des enfants accueillis ! 
Au multi-accueil Les Mésanges, les projets se succèdent avec enthousiasme ! Sous l’impulsion de Rozenn, sa pétillante directrice EJE de formation, ce petit multi-accueil associatif de 20 berceaux, installé à Dirinon dans le Finistère, a du se réinventer, pour recentrer son projet pédagogique sur le développement de l’enfant.  Après les travaux de rafraîchissement et de modernisation des locaux, l’équipe renouvelée il y a deux ans a retravaillé en profondeur son projet éducatif, en cohérence avec le projet associatif écrit avec les parents, tout particulièrement engagés dans la vie de la crèche.

Un jardin sensoriel riche en expériences 
Dernier projet en date, inauguré le 30 avril dernier lors de la fête du Printemps, un jardin sensoriel pour permettre aux petits et grands de stimuler leurs cinq sens au plus près de la nature. Implanté dans une petite commune en milieu rural, cet EAJE bénéficiait jusqu’à lors d’un jardin partagé avec une résidence senior. Mais le projet s’est essoufflé, les normes de la PMI se sont durcies et le jardin a du fermer. Pour utiliser ce précieux espace extérieur, les parents et l’équipe de la crèche ont imaginé et conçu un jardin sensoriel, s’inspirant de ce qui est habituellement proposé aux enfants porteurs de handicap. « Ca nous a demandé beaucoup de temps, d’énergie, de nombreux samedi matin pour construire les différents éléments avec les parents, mais aujourd’hui les enfants s’en saisissent, le résultat est chouette ! s’enthousiasme Rozenn, il nous manque juste un carré laissé en friche, où les enfants pourraient manipuler la terre, et cueillir les fleurs… » remarque-t-elle après quelques semaines d’utilisation. 

Dans cet espace, dans lequel les enfants évoluent pieds nus, les petits explorateurs peuvent : 
  • Marcher sur des dalles sensorielles (en mousse, en rondins de bois, en galets, en paillasson a picots de caoutchouc) ; 
  • Manipuler des verrous, interrupteurs, mousquetons et crochets fixés sur des panneaux accrochés au mur ; 
  • Humer les plantes aromatiques du carré potager : thym, serpolet, sauge ananas, verveine citronnée et lavande réveillent l’odorat !
  • Se cacher dans le cube sensoriel, où pendent des guirlandes de rubans colorés, de balles et de bouchons colorés ;
  • Ecouter et regarder voler les moulins à vent et carillons 
  • Faire sonner le touret sur lequel sont suspendues les cuillers en métal 
  • Regarder un miroir posé au sol, pour s’observer, observer le ciel et les effets d’optique lorsqu’on pose des objets dessus. 

L’escalade pour les tout-petits  
Audacieuse, l’équipe du multi-accueil a également choisi de s’équiper d’un mur d’escalade : une pratique pour le moins surprenante, pour des enfants de moins de trois ans ! « Lors d’une séance d’analyse des pratiques, nous avons réalisé qu’on se demandait souvent où les laisser monter. Une question qui a toujours fait débat entre nous. Nous avions une structure de motricité qui ne semblait pas suffisante. L’idée d’un mur d’escalade s’est donc imposée pour répondre à ce besoin de grimper. » explique Rozenn. Une activité intéressante pour le développement psychomoteur des enfants bien sûr (tracter, pousser avec les bras et les jambes, expérimenter l’équilibre et la coordination des membres), mais également pour la gestion des émotions, la prise de risques, le respect des règles de sécurité, l’observation, la confiance et l’estime de soi… Avec le soutien de la PMI, Rozenn a élaboré son projet avec une entreprise spécialisée et les conseils de professionnels de l’escalade, qui viendront peut-être bientôt former l’équipe. Un mur à l’échelle des enfants, pour leur permettre de grimper, de manière transversale, à différents niveaux de difficulté matérialisés par les couleurs. Le mur est accessible uniquement sur des temps d’atelier de 20 à 30 minutes une fois par semaine, par petits groupes de 4 à 5 enfants, sous la surveillance d’un adulte. 

Un statut associatif facteur de dynamisme 
Pour Rozenn, le dynamisme de la structure est tout particulièrement lié à son équipe renouvelée il y a deux ans et recrutée « davantage pour ses qualités humaines et sa motivation que pour son expérience professionnelle et ses diplômes ». Elle estime que le statut associatif du multi-accueil est une vraie force et un grand soutien : « nous avons un véritable projet associatif sur lequel nous appuyer, avec nos valeurs et le soutien des parents tout particulièrement engagés et attentifs à la vie de la crèche. » Et comme les idées ne manquent pas, Les Mésanges ont un nouveau projet pour 2023 : acquérir deux vélos-cargo pour pouvoir faire des sorties avec les enfants, à la découverte de leur environnement et notamment du poney-club tout proche avec lequel elles aimeraient tisser un joli partenariat. Il n’y a plus qu’à convaincre les acteurs locaux pour récolter les fonds… 
Article rédigé par : Laurence Yème
Publié le 11 mai 2022
Mis à jour le 13 mai 2022