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Journée de l’autisme : Adrien Taquet en visite dans une crèche adaptée aux enfants souffrant de TSA et de TED
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Une équipe de professionnels renforcée
Soutenue par la mairie du 17e et la CAF, la structure a engagé de gros travaux entre 2016 et 2017 pour s’adapter à son nouveau projet pédagogique, qui met l’accent sur l’inclusion des enfants présentant des troubles spécifiques. Sur les soixante-deux enfants accueillis, une douzaine d’enfants sont concernés par des TSA ou des TED (un diagnostiqué, les autres ont fait l’objet d’un repérage). Ils ont été orientés vers la crèche par la PMI.
Ils sont encadrés par une équipe renforcée et pluridisciplinaire qui comprend notamment un psychomotricien à temps plein, un psychologue et un médecin de PMI. Et toute l’équipe a pu bénéficier d’une formation de sensibilisation sur deux jours.
Pour l’autonomie de tous les enfants
Repérer, accueillir et surtout inclure : les besoins spécifiques des enfants présentant des troubles ont été transposés à tous. Ainsi, les freins et les contraintes ont été diminués à leur minimum et tout est fait pour favoriser l’autonomie des enfants. Tous. Les casiers sont à leur hauteur, les repas se font pour les plus grands en système de self. Par ailleurs le choix a été fait de décloisonner, sans faire de groupe d’âges, pour que les enfants puissent profiter de tous les espaces et se mélanger. « On voit des enfants qui commencent à marcher très tôt, il a y une vraie auto-régulation, » a expliqué Fabien Roussel, le directeur. Adrien Taquet a d’ailleurs fait le rapprochement avec les unités d’enseignement maternelle autisme (UEMA), confirmant que ce mélange des âges était bon pour tout le monde. « L’autonomisation y est bien plus rapide, » a-t-il souligné.
Au premier étage, on trouve de grands espaces, adaptés à la motricité. Le second est plutôt dédié aux jeux symboliques. Et particularité, les enfants ont à disposition un ballon-robot comportant plusieurs programmes, destinés à faciliter la transmission d’information, la verbalisation…
Soutien et accompagnement à la parentalité
Souplesse du côté des parents aussi. Les familles peuvent arriver quand elles le souhaitent, entre 7h30 et 18h30. La crèche s’est dotée aussi d’un serveur central et d’ordinateurs à chaque étage pour faciliter les transmissions. « Nous faisons un gros travail de soutien à la parentalité », a précisé Fabien Roussel. Car si la mixité se fait facilement entre les enfants, elle est moins évidente entre les parents. A la crèche Ernest May, ils sont tous invités à participer à des ateliers avec les enfants, cafés des parents, des ateliers de suivi…
A peine deux ans après la réouverture de la crèche, l’équipe se félicite de voir des enfants atteints de troubles partir à l’école maternelle à 3 ans, parfois même sans avoir recours à une auxiliaire de vie scolaire. Son enjeu aujourd’hui : harmoniser les pratiques entre tous les intervenants.
A la fin de la rencontre, Adrien Taquet a assuré avoir bon espoir pour cet effort d’inclusion au sein de toute la société : « Nous sommes à un moment charnière. Malgré certains relents de l’ancien monde, on y viendra. Probablement dans une génération. »
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