Le collectif Pas de bébés à la consigne satisfait de la mobilisation du 6 octobre

Suite son appel à mobilisation et à la journée de grève d’hier, le collectif Pas de bébés à la consigne ! a fait, via un communiqué en date du 7 octobre, un bilan de cette journée de débrayage. Verdict : des pros très présents dans les rues, mais un gouvernement peu réactif à leur grogne.

À en lire le communiqué de Pas de bébés à la consigne ! publié ce jour, les professionnels de la petite enfance n’ont pas hésité à battre le pavé ce jeudi 6 octobre pour s’opposer à la « grande braderie des modes d’accueil ».
Les pros mobilisés !
Les chiffres en disent long : 5000 professionnels à la manifestation parisienne, 1500 à Nantes et à Lyon, 500 à Rennes, à Nice et à Bayonne, 400 à Limoges, 300 à Tours, 250 à Strasbourg, Mulhouse et Clermont‐Ferrand… Côté structures, même constat : 42 crèches sur 59 étaient fermées à Marseille, 34/40 à Bordeaux, 6/6 à Charleville‐Mézières ou à Dieppe… Bref, les professionnels de la petite enfance et parfois les parents, ont donné du leur !
Un grand absent : le gouvernement !
Par contre, on ne peut pas en dire autant du gouvernement, rappelle le collectif dans son communiqué, qui énumère toutes les revendications qui n’ont pas été entendues par l’Exécutif :
- « Sur l’arrêté du 29 juillet, nous demandions essentiellement de revenir sur l’embauche de personnel auprès des enfants sans aucune expérience ou qualification et sur la possibilité d’engager des infirmières, sans expérience auprès d’enfants avant 3 ans, comme référentes santé : Le gouvernement répond par une fin de non‐recevoir », lit-on de même source.
- « Sur l’urgence de formation de professionnel.les qualifié.es, nous demandions l’augmentation immédiate et massive de places en centres de formation par différentes voies d’accès. Le gouvernement botte partiellement en touche. Il renvoie à la responsabilité des régions sur la formation, mais il est évasif sur la façon dont il compte impulser et soutenir financièrement, humainement, ces régions. »
- « Sur le taux d’encadrement découlant de la récente réforme des modes d’accueil, nous demandions d’adopter un taux unique d’un adulte pour 5 enfants qui ne marchent pas et d’un pour 7 qui marchent. Le gouvernement ne veut pas bouger d’un iota sur la réforme de 2021. »
L’accompagnement des pratiques professionnelles : la seule avancée
Seul point positif de la politique gouvernementale aux yeux de Pas de bébés à la Consigne !: « le projet de présenter à la prochaine COG avec la CNAF le financement de 12 heures annuelles d’accompagnement des pratiques professionnelles en crèche au lieu de 6 heures actuellement ».
Un progrès certes, mais qui n’est pas suffisant aux yeux du collectif. Il envisage donc de prendre « dans les prochains jours l’initiative de prolonger et de développer la magnifique mobilisation des professionnel.les pour une réforme qui remette à l’endroit l’accueil de la petite enfance. » Affaire à suivre !
V.D
PUBLIÉ LE 07 octobre 2022
MIS À JOUR LE 17 avril 2023