Les réseaux associatifs et mutualiste interpellent Christelle Dubos

Plusieurs grands réseaux associatifs et mutualiste viennent d’adresser un courrier à la Secrétaire en charge des politiques familiales. Ces organismes soulignent la nécessité de valoriser et d’accompagner les professionnel.le.s  de la petite enfance, et d’autant plus en cette période de crise sanitaire et économique.

La lettre est partie le 11 juin à l’attention de Christelle Dubos. L’Association ACCENT Petite Enfance, l’Association de Collectifs Parents Professionnels (ACEPP),  l’Association Nationale des Assistants Maternels Assistants & Accueillants Familiaux (ANAMAAF) , la Fédération des centres sociaux et culturels de France ( FSCF) , la Fédération nationale des associations pour la petite enfance (FNAPPE), la Fédération nationale de la Mutualité française et l’Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (UNIPOPSS) ont adressé un courrier commun à la Secrétaire en charge des politiques familiales.

Reconnaissance du secteur
Dans leur missive, les organismes rappellent le dévouement dont ont fait preuve les professionnels de la petite enfance tout au long du confinement : « les modes d’accueil du jeune enfant ont su s’adapter rapidement pour répondre au mieux à l’urgence sanitaire et aux besoins des familles. L’accueil des enfants des publics prioritaires s’est organisé très rapidement, au plus près des besoins des territoires, dans un contexte anxiogène pour les professionnel.le.s qui ont poursuivi leur activité, parfois sans les équipements individuels de protection ». Et quand les structures ont dû suspendre leur accueil, elles « ont conservé un lien avec les familles par tous les moyens à leur disposition (appels téléphoniques, leur site internet et leur page sur des réseaux sociaux, ou des échanges de courriels), assurant ainsi leurs missions d’accompagnement à la parentalité. »

Prime tout tou-te-s
Ainsi, les auteurs de la lettre revendiquent l’importance de valoriser et de reconnaitre le secteur de la petite enfance « qui a contribué à la poursuite de l’activité des personnels prioritaires au plus fort de la crise » alors même que « des primes sont annoncées dans les secteurs sanitaires et médico-social ». Ils demandent donc à l’Etat de prendre en charge « le versement de la prime pour l’ensemble des professionnel.le.s de la petite enfance qui ont continué à accueillir des enfants ou à garder des enfants au domicile durant les mesures de confinement ».

Professionnels proritaires et chômage partiel
En outre, pour faciliter la reprise du travail des professionnels de la petite enfance et l’accueil dans les meilleures conditions d’un plus grand nombre d’enfants, les signataires réclament que les professionnel.le.s « soient reconnus, dès à présent, prioritaires auprès de l’Education nationale ».
Enfin, si ces institutions saluent l’aide forfaitaire de 10 € par place ouverte, elles s’interrogent sur son mode d’attribution : « Pourquoi cette aide ne bénéficie-t-elle pas aussi aux structures restées ouvertes pendant la crise ? Pourquoi est-il prévu qu’elle prenne fin début juillet, notamment si aucun assouplissement des conditions d’accueil n’est permis ? Par ailleurs, il aurait été important que les MAM puissent bénéficier de cette aide à la réouverture car elles sont également confrontées à des difficultés financières et à de la sous-occupation. » Et de mentionner les établissements d’accueil du jeune enfant en proie à un taux d’occupation « bien en deça de leur capacité autorisée d’accueil », du fait des contraintes sanitaires. D’où le souhait que le secteur de la petite enfance « puisse continuer à bénéficier d’une prise en charge à 100 % du chômage partiel. »

Les réseaux associatifs et mutualiste s’associent donc pour réclamer au gouvernement une réponse à leurs besoins, à la hauteur de leurs propres réponses « aux besoins de la Nation en temps de crise ».
 
Article rédigé par : Marie-Sophie Bazin
Publié le 12 juin 2020
Mis à jour le 12 novembre 2020