Mauvaises habitudes alimentaires : elles commencent dès 3 ans

La malbouffe, le mal du siècle ! Les mauvaises habituent alimentaires des jeunes enfants s’installent durablement entre 3 et 5 ans. C’est le constat d’une étude rendue plublic lors du Congrès Annuel de la Société Française de Pédiatrie.

Les enfants mangent de plus en plus mal. C’est ce qu’a révélé le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie (CRÉDOC) la semaine dernière lors du Congrès Annuel de la Société Française de Pédiatrie. Dès l’âge de 3 ans, les touts-petits prennent de mauvaises habitudes et auraient tendance à faire l’impasse sur le calcium, les fruits et les légumes au profit des pizzas et des sodas.

Le lait en net diminution
On le sait, le lait est un aliment primordial pour le jeune enfant. Or, l’étude révèle une baisse importante de la consommation de lait, et donc de calcium. Entre 2010 et 2016, elle est passée de 237 ml/jour à 202ml/jour chez les 3-5 ans. Pour rappel, les besoins nutritionnels en calcium sont de 385 mg/jour pour les 1-3 ans et 539 mg/jour pour les 4-6 ans. Les pédiatres expliquent cela par la hausse du nombre de petits déjeuners sautés. Selon le CRÉDOC, la consommation de pain et de céréales chute également de 19,5%. 
En plus du calcium, on observe une baisse de la consommation de fruits et de légumes. 45% des enfants de plus de 3 ans consommeraient moins de deux portions de fruits et de légumes par jour, contre 38% en 2007.

Le gras et le sucre en hausse
À la place d’une bonne ratatouille ou d’une salade de fruits, les enfants consomment de plus en plus d’aliments assimilés à de la « malbouffe ». Les pizzas, les sandwiches ou encore les sodas font partie des produits qu’on retrouve plus régulièrement dans l’assiette des petits. Explication : selon Pascale Hebel, directrice du Crédoc, le temps consacré à l’alimentation est en baisse ainsi que le pouvoir d’achat des familles. En effet, depuis la crise économique de 2008, les parents se sont beaucoup plus tournés vers des produits moins couteux, mais également moins bon pour la santé.

Quels risques pour les enfants ?
Une mauvaise alimentation entraine un risque de maladies nutritionnelles (diabète, cancer,…). Cela peut aussi avoir un impact sur le comportement de l’enfant. La nervosité, l’agitation ou encore le stress sont des attitudes qui résultent de la prise de doses trop importantes de sucre, de sel et de gras.

Source : Congrès Annuel de la Société Franaçsie de Pédiatrice, Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de vie


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Article rédigé par : L.B.
Publié le 25 juin 2019
Mis à jour le 25 juin 2019