Méningite de l’enfant : une étude insiste sur l’intérêt de la vaccination

Dans les cas de méningites de l’enfant, un quart des décès et des séquelles graves sont évitables à condition de respecter strictement le calendrier vaccinal. C’est ce que révèle une étude réalisée par les chercheurs de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et des pédiatres des CHU de Nantes et du Grand-Ouest. Les résultats ont été diffusés par l’INSERM le 12 septembre 2018.

Publiée par la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology, l’étude révèle qu’un quart des décès et des cas de séquelles graves liés aux méningites de l’enfant sont évitables par la simple application du calendrier vaccinal. Dans un contexte où la vaccination est de plus en plus critiquée, certains enfants restent exposés à des infections bactériennes sévères, comme la méningite. Rappelons que le méningocoque et le pneumocoque restent les principales bactéries à l’origine des méningites. Ils sont également responsables de 71% des décès et de près de la moitié des cas de séquelles graves.

Les chercheurs ont souhaité déterminer, chez des enfants ayant contracté une infection bactérienne sévère, la part de celles qui auraient pu être évitées par une vaccination reçue selon les recommandations officielles. Ils ont donc étudié, sur une période de 5 ans (2009 à 2014), tous les enfants âgés de 1 mois à 16 ans, du Grand-Ouest français, admis en réanimation pédiatrique ou décédés avant leur admission à cause d’une infection bactérienne sévère.

L’étude montre que 25% des décès et 25% des séquelles graves survenus chez ces enfants souffrant d’une infection bactérienne sévère (notamment méningocoque et pneumocoque) auraient pu être évités si leurs parents avaient respecté le calendrier vaccinal. 

Source : INSERM et Paediatric and Perinatal Epidemiology
Article rédigé par : JD
Publié le 13 septembre 2018
Mis à jour le 13 septembre 2018