Cette lettre ouverte souligne que la question du handicap a été oubliée dans le guide ministériel "COVID-19 Modes d’accueil" paru à la veille du déconfinement : l’accueil de jeunes enfants porteurs de handicap « n’est pas du tout mentionné comme étant une possibilité de priorité pour les familles concernées, contrairement à ce qui a été annoncé par exemple pour l’école ».
La FNASEPH s’insurge notamment de la confusion faite entre des enfants porteurs de handicap avec des enfants aux « pathologies chroniques ou ayant des facteurs de risque » et qui nécessitent l’avis d’un médecin. De ce fait, les organisations associatives et mutualistes qui cosignent cette lettre déplorent « malgré le principe légal de non-discrimination, cette manière d’aborder une situation de handicap sous le prisme du soin et non des droits à la personne ».
Dans leur lettre, la FNASEPH émet deux souhaits pour réparer ce préjudice : tout d’abord, la fin de l’exigence d’un certificat médical « pour l’accueil en crèche pour les enfants en situation de handicap qui n’ont pas de problématique médicale spécifique à risque » afin d’affirmer l’égalité entre les enfants porteurs de handicap et les autres enfants. Et enfin de prévoir dans les EAJE et les autres dispositifs de la petite enfance une « priorité d’accueil des enfants en situation de handicap si les parents en font la demande ».
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