Mort d’un bébé accueilli dans une micro-crèche à Lyon

Le drame est survenu mercredi matin peu après l’ouverture de la crèche à 7h30, une petite fille de 11 mois a été retrouvée inconsciente, à la micro-crèche Danton Rêve du groupe People and Baby, dans le 3e arrondissement de Lyon. Elle aurait été empoisonnée par une substance toxique qu’elle aurait ingérée. 

L’enfant est décédée à l’hôpital 

Les pompiers sont arrivés sur place dès 8 heures et le bébé a été  transféré en urgence à l’hôpital Femme Mère Enfant de Bron. La petite fille est décédée après plusieurs tentatives de réanimation. Selon RTL, elle aurait des traces de brûlures aux mains, aux visages et sur la bouche, qui laisserait envisager l'hypothèse d'une intoxication avec des produits ménagers type eau de javel. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête dont les premiers éléments, rapportés par le quotidien Le Progrès, appuient l’hypothèse « d’une ingestion par l’enfant d’un produit toxique ». Selon le journal, une auxiliaire de puériculture présente dans la crèche (et possiblement seule) au moment des faits aurait été placée en garde à vue mercredi. 

L’issue de l’enquête déterminera la responsabilité de la crèche et du gestionnaire 

La direction du groupe People and Baby se refuse pour l’instant à tout commentaire. Ce sont les résultats de l’autopsie et de l’enquête qui permettront de déterminer les circonstances de l’accident, de comprendre s’il y a eu négligence de la part du personnel, si le taux d’encadrement était respecté au moment du drame, etc. S’il s’avérait que la substance toxique a bien été ingérée à la crèche, il y aurait une faute, un défaut de surveillance imputable à la professionnelle présente sur les lieux. Cependant la responsabilité du gestionnaire pourrait être mise en cause si le défaut de surveillance était consécutif à un défaut d’organisation de la structure. Pour Géraldine Chapurlat, juriste spécialisée dans les modes d’accueil de la petite enfance, il faut rester prudents : « si l’enquête pénale en cours était amenée à mettre en évidence que l’accident s’est bien passé au sein de la micro-crèche, il serait probable que l’on puisse interroger également la responsabilité du gestionnaire sur un défaut global d’organisation. Sa responsabilité pénale serait engagée. A mon sens, précise-t-elle, il serait d’ailleurs normal de ne pas chercher la seule responsabilité de la personne présente au moment des faits. » 

Pour rappel, depuis le 1er septembre dernier, la capacité d'accueil des micro-crèches est limitée à douze enfants accueillis simultanément, contre dix auparavant. L’effectif du personnel accueillant les enfants doit être au minimum d'une personne pour trois enfants présents dans la structure. A partir du quatrième enfant, deux personnes sont exigées. 
Article rédigé par : Laurence Yème
Publié le 24 juin 2022
Mis à jour le 13 janvier 2023