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Pas de bébés à la consigne dénonce une tentative d’instrumentalisation de la souffrance des professionnels

Pas de bébés à la consigne dénonce la récente proposition de loi pour améliorer la qualité d’accueil des jeunes enfants et revaloriser les métiers de la petite enfance. Un texte opportuniste pour le collectif qui y voit une tentative de récupération politique.

Les gouvernements se succèdent, la crise que connaît la petite enfance s’amplifie et aucune mesure n’est prise pour rétablir la qualité d’accueil. Le collectif Pas de bébés à la consigne est las et il le fait savoir dans un communiqué publié hier. « Depuis plusieurs années, et particulièrement depuis la publication du rapport de l’IGAS sur les crèches en 2023, les professionnels de la petite enfance attendent des autorités gouvernementales qu’elles prennent des mesures rétablissant notamment un taux d’encadrement et des ratios de professionnels diplômés favorables à la qualité d’accueil ».

Las, mais aussi en colère, car dans ce contexte tendu, certains tentent de s’attirer la lumière, en surfant sur une « crise qui touche gravement notre secteur depuis trop longtemps ». Pas de bébés à la consigne fait directement référence à la proposition de loi « visant à améliorer l’accueil des jeunes enfants et à revaloriser les métiers de la petite enfance » déposée par la députée UDR des Alpes-Maritimes, Christelle d’Intorni mardi 11 mars dernier. Un texte co-signé par 21 députés de droite, dont 16 du Rassemblement National et 6 de l’UDR, qui reprend certaines revendications de Pas de bébés à la consigne comme l’amélioration du taux d’encadrement ou l’augmentation du ratio de personnel formé.

« Une tentative de récupération politique »

Néanmoins, la PPL accumule les incohérences et approximations dans l’historique, le contexte et la chronologie des événements décrits, témoignant d’une méconnaissance du secteur de la petite enfance. Par ailleurs, elle émane de « courants politiques qui, dans certaines municipalités dont ils ont la gestion, ont supprimé la gratuité des bus pour les enfants se rendant au centre de loisirs (Orange) ou encore augmenté le prix des cantines et supprimé le ramassage scolaire dans les quartiers excentrés (Villers‐Cotterêts) », s’indigne Pas de bébés à la consigne, avant d’ajouter : « Nous ne sommes  pas dupes de ce soudain intérêt pour l’accueil de la petite enfance : cette proposition de loi n’est‐elle pas qu’une tentative de récupération politique ? (…)».

Non à l’instrumentalisation de la souffrance des professionnels

Pour le collectif, cette PPL est la conséquence de l’inaction du gouvernement « face à la pénurie de professionnels, à la dégradation des conditions d’accueil des jeunes enfants et à l’absence de revalorisation réelle des métiers » (…). Un manque de mesures  « concrètes et ambitieuses pour faire face à la crise du secteur » qui « ne fait qu’aggraver la situation et offre un terrain fertile à ces tentatives de récupération politique », écrit le communiqué. Le collectif dénonce une « tentative d’instrumentalisation de leur souffrance ».

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Candice Satara

PUBLIÉ LE 19 mars 2025

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2 réponses à “Pas de bébés à la consigne dénonce une tentative d’instrumentalisation de la souffrance des professionnels”

  1. laurencedevernay_174183 dit :

    Bonjour
    Quand va t-on nous écouter !je travaille depuis 15 ans et je suis au SMIC 14 enfants en micro crèche et nous sommes 3 nous sommes épuisées

    • Annesophie Thiry dit :

      Bonjour je suis puericultrice en Belgique et je vois que les conditions de travail sont pareils …
      Quand vous dites le smic ça représente quoi comme salaire ?

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