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Pas de bébés à la consigne s’interroge : le déconfinement des modes d’accueil rime t-il avec déconfiture des conditions d’accueil ?
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Istock
Pour des mesures de sécurité raisonnée et une adaptation créative des pratiques professionnelles
« Pour les tout-petits et les adultes dans les modes d’accueil déconfinement bien raisonné ou déconfiture des conditions d’accueil ». Le titre du communiqué de Pas de bébés à la consigne est sans appel. Il critique ouvertement les recommandations d’un guide ministériel « très fourni sur les enjeux de sécurité sanitaire mais moins disert sur leur articulation ace des conditions d’accueil favorisant l' épanouissement des tout-petits ». Et le Collectif insiste sur ses propositions : des mesures de sécurité raisonnée « sachant que pour 12 sociétés savantes de pédiatrie, la contamination a essentiellement lieu entre adultes et non d’enfant à adulte ou d’enfant à enfant et que par conséquent les enfants ne sont ni en danger ni un danger au sein des écoles, des crèches ou chez les assistantes maternelles. »
Pas de bébés à la consigne rappelle donc « l’impérieuse nécessité de combiner la sécurité sanitaire pour les petits et les adultes avec la stabilité des repères des bébés et leurs besoins développementaux, physiques, psychologiques, éducatifs, sociaux … (…). Si des mesures de sécurité suffisantes sont assurées, il serait déraisonnable de priver les jeunes enfants de accompagnement par un parent jusqu’au seuil de la salle d’accueil, d’un passage sécurisant de bras à bras , de temps suffisants d’échanges entre parents et professionnels , de périodes d’adaptation repensées, de la contribution d’intervenants extérieurs du champ culturel … la réflexion organisée des professionnels portera une adaptation créative des pratiques aux besoins fondamentaux des enfants (…). »
Des inquiétudes sur les mesures dérogatoires d’encadrement
Le Collectif note par ailleurs que le guide ministériel « comporte des dispositions dérogatoires à la réglementation des modes d’accueil qui laissent craindre qu'à la faveur de la crise sanitaire le gouvernent cherche faire revenir par la fenêtre certaines mesures de la loi ESSOC auxquelles la mobilisation des professionnels l’aient fait renoncer ». Et de citer l’exemple de l’alignement temporaire des qualifications professionnelles requises en EAJE dans les groupes de 10 enfants sur celles, moins favorables des micro-crèches.
Mais Pas de bébés à la consigne est préoccupé aussi par la mesure permettant aux assistants maternels d’accueillir, durant cette période, jusqu’à 6 enfants …
Appel à la vigilance de tous les pros
Pas de bébés à la consigne conclut son communiqué en précisant qu’il « n’acceptera pas le retour des ordonnances ESSOC et appellera les professionnels se remanifester » pour la qualité des modes d’accueil.
Voir l’intégralité du communiqué
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