Rentrée scolaire 2019 : l’égalité des chances dès la maternelle au cœur des priorités

A la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, a confirmé que l’égalité des chances était l’un des principaux défis de son ministère. Elle commence dès l’école maternelle, à travers une série de mesures.

Ce mardi 27 août, Jean-Michel Blanquer a tenu sa conférence de presse de rentrée dans les jardins du Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse. L’occasion pour lui de rappeler les enjeux de son ministère pour cette nouvelle année scolaire 2019-2020, qu’il place sous le signe de la réussite : « celle du système français éducatif, et derrière, celle de la France », a-t-il précisé. Pour la mettre en œuvre, deux grands objectifs : l’élévation du niveau général des élèves et la justice sociale. Et à travers eux, trois défis à relever : l’égalité des chances, le bien-être au travail des professionnels, ainsi que la question environnementale.

L’égalité des chances est clairement affichée comme la première des priorités du ministre qui, à l’instar de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, place la petite enfance, soit ici l’école maternelle, au premier plan à travers plusieurs mesures.
L’abaissement de l’instruction obligatoire dès 3 ans, annoncée en mars dernier lors des Assises de la maternelle et qui entre en vigueur cette année, grâce à la Loi pour une école de la confiance.
Renforcer l’apprentissage du langage en maternelle. En effet, 23% des élèves qui entrent en CP ne connaissent pas le nom des lettres et le son qu’elles produisent. Ainsi de nouvelles ressources sont mises à disposition des professeurs pour les soutenir dans leur mission d’enseignement du vocabulaire à l’école maternelle.
Renforcer les compétences de la communauté éducative : dès septembre les professeurs nommés à un poste en école maternelle bénéficieront d’une formation spécifique.
L’école maternelle tient également à devenir davantage une école de l’épanouissement. A savoir prendre davantage en compte les besoins physiologiques des enfants, l’organisation d’une journée qui ménage des temps de repos et des temps d’apprentissage dans une alternance équilibrée, les besoins relationnels d’attachement et de sécurité des élèves. Ici un focus est fait sur le rôle des Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem). Le ministère travaille actuellement à développer des formations associant ces professionnels aux enseignants. En parallèle, il prépare conjointement avec l’équipe du neuropsychiatre Boris Cyrulnik un vademecum pour enrichir la formation au CAP d’accompagnant petite enfance. Par ailleurs avec l’abaissement de l’instruction obligatoire à 3 ans, tous les élèves doivent réaliser à l’école une visite médicale obligatoire.

Le ministre a également évoqué sa volonté de créer un grand service public de l’école inclusive, parlant de « changement paradigmatique ». Ce qui passe notamment par le renforcement du statut des accompagnants d’élèves en situation de handicap.

Avec ces travaux déjà engagés et à venir, Jean-Michel Blanquer estime qu’en septembre s’amorcera « une rentrée riche et concrète », déjà au service des plus défavorisés.
Article rédigé par : A.B.B.
Publié le 27 août 2019
Mis à jour le 09 décembre 2019

Bonjour, Je suis AESH en école maternelle et je ne vois pas où se situe l'égalité des chances. Les enseignants ont une liberté pédagogique qui anéantie cette égalité car aucun enfant ne suit les mêmes enseignements ni les mêmes rythmes. Certains enseignants sont très pédagogues et savent s'adapter au rythme et au besoin des enfants pour d'autres, les enfants doivent s'adapter dès le premier jour d'école avec plus ou moins de pédagogie. Il y a un gros clivage entre les anciens enseignants qui sont toujours au moyen-age et qui regrettent le bon vieux temps des fessés et qui en donnent encore pour certains et les plus jeunes qui tentent de prendre en compte les composantes psychologiques mais qui manquent d’expérience et sont lâchés devant les enfants dès l'obtention du concours. Pour ce qui est des enfants porteurs de handicaps, toutes les annonces faites dans les médias sont fausses. Sur le terrain les conditions d'accueil des enfants ne font que se dégrader avec la création des PIAL et la diminution de notre temps de travail hebdomadaire sans parler des notifications MDPH qui permettent à très peu d'enfants d'être scolarisés à temps complet. C'est très dur d'obtenir, même avec une grave maladie, le droit d'aller à l'école tous les jours en toute sécurité et avec la possibilité de rattraper le retard que la maladie ne fait qu'accentuer en grandissant. La circulaire de juin 2019 devait être plus favorable pour permettre aux AESH d'être rémunéré sur 41 semaines pour tenir compte de nos temps de travail invisibles mais les rectorats ont diminuer notre temps de travail. Ainsi je n'accueille plus mon enfant 24 heures mais 23h30 mais je suis redevable à l'éducation nationale de 41 semaines de travail sans aucune augmentation. Où est le l'évolution ? Il me semble que c'est une régression. Je ne parle pas des problèmes de contrats, de rémunérations non versées, de formation insuffisant à nulle et du mépris de l'administration. N'importe qui peut être recruté pour s'occuper de n'importe quel handicap sans aucune considération pour l'enfant et sa famille. Un AESH incompétent peut être plus néfaste que pas d'AESH du tout. Le mammouth est toujours bien là, par contre je cherche encore les colibris. Je ne parle pas des ATSEM qui dépendent des mairies qui dans les petites communes n'ont aucune compétence pour recruter ou pour manager. Il faudrait rappeler au ministre que toutes les classes de maternelle n'ont pas une ATSEM. ça dépend de la volonté des élus et du budget communal. Un enseignant peut parfaitement se retrouver face à 26 petits de 2.5 / 3 ans tout seul. Comment fait-il pour prendre en compte leur besoin ? Nadia