Variant sud-africain : les écoles ferment à Mayotte

Aujourd’hui, à 18 h un nouveau confinement interviendra pour au moins 3 semaines à Mayotte, en raison de la forte circulation du variant sud-africain. Et les écoles seront fermées car de nombreux cas ont été détectés chez les plus jeunes. Les crèches demeurent ouvertes.

La progression du variant sud-africain de la Covid-19 inquiète : depuis 1 mois le taux d’incidence est passé de 50 à 415 / 100 000 habitants avec un taux de positivité de 17 %. Cette augmentation des cas positifs met en tension les hôpitaux avec un taux d’occupation des lits en réanimation dépassant les 100 %. Le ministère des outre-mer indique dans son dernier communiqué que « les patients admis en réanimation sont plus jeunes (entre 45 et 60 ans) et présentent des formes plus graves avec des détresses respiratoires aiguës sévères… ». Ce nouveau confinement généralisé a pour but de « réduire drastiquement les brassages des populations qui multiplient les risques de contamination ».

Une hausse des cas positifs chez les plus jeunes
Plus inquiétant, le ministère des outre-mer a décidé de fermer les écoles et les établissements scolaires « en raison du nombre de cas très importants détectés chez les jeunes » du fait d’une forte circulation du variant 501 apparu en Afrique du Sud. Pour rappel, Mayotte est un archipel de l'océan Indien situé entre Madagascar et la côte du Mozambique et à moins de 3000 km de l’Afrique du Sud. A Mayotte, les établissements scolaires sont de grande taille (plusieurs milliers d’élèves par établissement, précise le ministère) ce qui favorise la circulation du virus sur le territoire. Le dernier point épidémiologique régional Mayotte COVID-19 du 4 février précise que « le taux de positivité a triplé entre mi-décembre et fin janvier, notamment chez les 0-14 ans au cours des deux dernières semaines (+43%), invitant à une vigilance particulière dans la population pédiatrique qui ne semble plus épargnée par l’infection. » Pour la première fois depuis le commencement de l’épidémie, depuis la Semaine 3, les courbes montrent que les enfants âgés de moins de 15 ans présentent un taux d’incidence supérieur au seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants. Néanmoins Santé Publique France se veut rassurant en précisant qu’« à ce jour, aucun élément scientifique n’indique qu’il serait à l’origine de formes plus sévères ou d’un risque accru de décès chez les personnes infectées. »

Source : www.mayotte.ars.sante.fr
Article rédigé par : Isabelle Hallot
Publié le 05 février 2021
Mis à jour le 14 juin 2021