Covid 19 : Les assistants maternels de Guyane se font entendre !
Timing décalé avec la métropole
Face à l’aggravation de l’épidémie outre-mer, une partie de la population guyanaise et des élus locaux réclament le reconfinement, tandis que la préfecture semble s’y opposer, redoutant que la crise économique et sociale n’empire la situation. Pour autant, les autorités ont renforcé les restrictions le 25 juin dernier en mettant en place des mesures de confinement ciblé et en imposant la fermeture des restaurants et des bars. De leur côté, les trois seuls centres hospitaliers (à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent), déjà saturés, ont déclenché leurs plans blancs samedi dernier. Et tout le monde redoute un pic de l’épidémie annoncé pour la mi-juillet.
Premier protocole de déconfinement pour l’accueil du jeune enfant toujours en vigueur
Concernant les modalités d’accueil du jeune enfant, les pros guyanais s’appuient toujours sur le premier guide ministériel du déconfinement publié en mai dernier. Et les assistants maternels tentent de composer entre les parents qui préfèrent garder leurs enfants chez eux ou leur propre peur du virus. « Beaucoup d’entre eux ont été contraints de fermer par crainte de la maladie, témoigne Ronan l’Hourre, vice-président d’Assmat973. En Guyane, de nombreuses personnes souffrent de diabète, d’hypertension ou d’obésité et sont donc particulièrement vulnérables. »
Demande de reconduction des aides
Très engagée pour une meilleure reconnaissance du métier et la défense des droits, son association demande au nouveau gouvernement de reconduire pour le mois de juillet la mesure d’indemnisation exceptionnelle (activité partielle) mise en place dans le cadre de la crise sanitaire Covid-19 par le centre national PAJEMPLOI. « Il faut tenir compte de la situation spécifique de la Guyane par rapport à l’Hexagone, souligne le porte-parole. Nous avons été confinés trop tôt et déconfinés trop tôt, en suivant les dates fixées depuis Paris alors que nous n’étions pas au même stade de l’épidémie qu’en métropole. Aujourd’hui, si les aides aux parents-employeurs ne sont pas maintenues, des assistants maternels risquent de perdre leur activité ». La délégation ministérielle, attendue dimanche 12 juillet en Guyane, saura -t-elle accueillir et répondre à ces doléances ? Assmat973 l’espère. En attendant, l’association a déjà obtenu, en montant au créneau le 8 juillet, l’engagement que la CNAF réserverait un sort spécifique à la Guyane et à Mayotte en prolongeant les aides aux places d’accueil fermées en Mam (ainsi qu’en EAJE).
Connectez-vous pour déposer un commentaire.