Assistante maternelle : les clés pour une bonne hygiène dans votre cuisine

Les endroits et les objets humides comme les éponges de cuisine, les torchons à vaisselle, les renvois d’éviers et les robinets sont les éléments où l’on trouve le taux de contamination le plus élevé : des enquêtes chez les particuliers ont mis en évidence la présence de listéria dans les torchons mais aussi sur les brosses à dents ! Quelques précautions sont donc à prendre pour réduire les risques de contamination des enfants que vous gardez.
Tenir sa cuisine propre
3 principes de base : respecter les conditions d’emploi (temps de pose, dosage) ; entreposer hors de portée des enfants les produits d’entretien ; ne jamais mélanger les produits entre eux.
Le but du nettoyage est d’éliminer les salissures qui sont la nourriture des microorganismes. Il faut nettoyer correctement les planches à découper après utilisation et il est recommandé de les passer à la machine. Lavez la vaisselle dans les 2 heures qui suivent son utilisation, puis laissez-la sécher à l’air libre : mieux vaut éviter de la manipuler quand elle est mouillée.
Pour les renvois d’évier, la tuyauterie et l’entretien de l’électroménager, préférez le vinaigre blanc. Celui-ci fait d’ailleurs son grand retour dans les maisons, tout comme le bicarbonate de soude et le savon noir ; résultat : les surfaces sont plus propres, le budget et la santé des humains respectés!
A bannir : les torchons humides et sales qui sont un milieu trop favorable au développement bactérien, et les éponges qui sont des nids à microbes. Privilégiez la microfibre qui lave les surfaces sans liquide vaisselle la plupart du temps ! Il faut changer régulièrement les essuie-mains et les torchons à vaisselle et les laver à au moins 60°C pour éliminer les bactéries potentielles.

Ne pas choisir à la légère ses ustensiles
L’hygiène passe aussi par le choix des matériaux utilisés en cuisine. Il est aussi important de limiter les risques chimiques que les agents biologiques : les effets sont certes moins visibles mais garantir une bonne santé tout au long de la vie est primordiale. L’espérance de vie en bonne santé, en France, commence à baisser : les perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt.
Les poêles en téflon doivent être impeccables : en cas de rayures, des particules cancérigènes migrent dans les aliments.
Les ustensiles en « alu » sont à éviter par précaution, tout comme la confection de papillotes en contact avec des denrées acides. En effet, l’aluminium s’accumule dans les tissus et les os, il peut pénétrer dans le cerveau, et atteindre le placenta et le fœtus.
Le silicone de mauvaise qualité peut céder des constituants présentant des risques pour la santé. Les moules supportant des températures de l’ordre de 260-280°C sont corrects.

Les dangers du Bisphénol A
Depuis 2015, l’utilisation du Bisphénol A (BPA) est interdite dans tout contenant alimentaire. Mais on vous conseille de vérifier vos produits en regardant les chiffres et les symboles notés, car vous pourriez en avoir dans vos placards. Il y a du BPA si les numéros suivants sont marqués : N°3 (PVC – Polyvinyl Chloride) ; N°6 (polystyrène) ; N°7 (PC – Polycarbonate entre autre). Cette interdiction vaut seulement pour les industriels français. Ceux-ci indiquent la présence de Bisphénol A dans le plastique utilisé lors de la fabrication. Ce composé est un perturbateur endocrinien, cancérigène et neurotoxique pour les organismes, favorisant entre autre le diabète.
Il faut donc choisir :
Le verre car il est inerte
L’inox pour les casseroles et poêles, la fonte, la céramique
Le papier sulfurisé en remplacement de l’aluminium
Les récipients en plastique en : N°1 (PET- polyéthylène terephtalate) ; N°2 (HDPE – Hight density polyéthylène) ; N°4 (LDPE – low density polyéthylène) ; N°5 (PP – polypropylène)
Ces produits ne contiennent pas de BPA. Attention quand même au plastique à base de polyéther sulfones (PES), qui est un dérivé du bisphénol : les premiers résultats issus des recherches montrent que ce BPS est un perturbateur plus puissant que le BPA ! Prudence également avec les assiettes en mélamine : celles-ci ne supportent pas le micro-onde, et des particules chimiques peuvent migrer dans les plats des enfants. Il en est de même lorsque la puissance du micro-ondes est trop forte pour les plats infantiles réchauffés directement dans leur emballage d’origine. Conseil : mieux vaut diminuer la puissance et augmenter le temps de chauffage.


 
Article rédigé par : Sylvie Guillou
Publié le 02 mars 2017
Mis à jour le 09 décembre 2019