Gestion des déchets : les mesures à prendre en crèche

Recycler au maximum nos déchets devient crucial dans notre société de consommation et les contraintes des collectivités augmentent pour préserver l’environnement. Les crèches et autres structures d’accueil du jeune enfant n’échappent pas à la règle. Zoom sur les principales mesures à prendre.
Les crèches génèrent différents types de déchets classés selon leur origine (déchets ménagers, déchets industriels) ou leur nature(dangereux, non dangereux, inertes). Ainsi peut-on déterminer trois grands types de déchets :
  • les ordures ménagères ou OM,
  • les déchets industriels banals ou DIB c’est à dire bois, déchets de la chaîne alimentaires, emballages non souillés, verre)
  • les déchets alimentaires industriels dangereux ou  DID  comme les déchets phytosanitaires ou les solvants usés.
La part la plus importante est constituée par les déchets ménagers qui regroupent à la fois les ordures ménagères  non recyclables ou non encore recyclées, les déchets recyclables secs ( journaux, papiers, carton, verre, aluminium, plastique) et les recyclables dits humides, organiques ou fermentescibles (déchets alimentaires, bois, herbes).

Un circuit des déchets bien identifié
Le circuit des déchets dans l’établissement doit être bien identifié et surtout respecté. Parfois, cherchant à gagner du temps, le personnel prend un raccourci – la cuisine tout juste nettoyée - pour évacuer les couches de la salle de change et ce même dans les crèches récentes où tout est bien conçu ! Les directions doivent s’assurer régulièrement que tout va bien et épauler l’équipe de cuisine souvent découragée par tous ces passages. Il en est de même si la salle d’activités est traversée à tout moment.
En salle de change, des astuces sont souvent mises en applicationpour limiter les odeurs liées aux couches souillées, cela va de l’utilisation de poubelles isolant les effluves (il en existe deux modèles dans les catalogues spécialisés) à l’emballage dans un petit sac plastique avant la mise en poubelle, en passant par l’évacuation directe des couches dans le local dédié par unetrappe installée sous le plan de change.

Un local à poubelles bien entretenu
Dans l’idéal, ce local à poubelles est une pièce fermée accessible de l’intérieurpour le personnel via un couloir technique et de l’extérieur pour sortir les conteneurs. Dans tous les cas, ce local doit être installé loin des zones de réception de cuisine et isolé des eaux de pluie. Enfin cette pièce ou zone doit être équipée d’un point d’eau et d’un système d’évacuation des eaux de lavage des conteneurs qui ne seront en aucun cas rejetées dans les égouts d’eaux pluviales.
On y trouve au moins quatre conteneurs ou bacs pour trier selon les régions : les déchets ménagers, le verre, les cartons, cardonnettes, papiers et les boîtes de conserve, briques UHT, bouteilles plastiques (le lavage n’est pas utile).
Si le ramassage de la totalité des déchets est réalisé par la collectivité,  tout est facile. Sinon, il faut des volontaires pour aller au point de collecte le plus proche.

Le recours au compostage, une bonne solution
Le volume des déchets ménagers peut diminuer en compostant ceux qui sont liés à la préparation des repas notamment. Les composteurs, parfaits pour nourrir le potager, sont parfois prêtés gracieusement par les collectivités. Le personnel peut alors être formé par des « agents verts ».Si vous optez pour le compostage, il faut juste respecter les consignes (ni viandes, ni agrumes) et installer le composteur au fond du jardin.
En fait tous les déchets  organiques, à différents degrés sont compostables.
  • Les déchets de cuisine : épluchures, coquilles d’œufs, marc de café, filtres en papier, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc.
  • Les déchets du jardin : tontes de gazon, feuilles et fleurs fanées, etc.
  • Les déchets des espaces : mouchoirs en papier, essuie-tout, papier journal, etc.
La transformation des matières organiques se fait naturellement. Mais pour produire un bon compost, il est nécessaire de respecter quelques règles simples.
  • Mélanger les différentes catégories de déchets et alterner les ligneux et non ligneux.
  • Aérer les matières en brassant régulièrement le compost soit au moyen d’un simple bâton, soit en utilisant un « brasse compost », sorte de ressort que l’on visse sans effort ;
  • Surveiller l’humidité, surtout en été. Veillezà ce dernier point en humidifiant régulièrement votre compost s’il fait chaud, de préférence avec de l’eau de pluie.

Le lombricomposteur est aussi envisageable, les quantités traitées sont moindres mais la mise en place est ludique et pédagogique et peut se faire dans le hall d’accueil. Rassurez vous aucune odeur n’est détectable, le jus est un excellent engrais pour le potager et le compost sert de terreau. Pour en savoir plus, vous pouvez téléchargez ce guide sur www.terredecamargue.fr.

La lutte anti-gaspillage est indispensable
Le gaspillage alimentaire est une source considérablede déchets, il est très important de gérer au mieux les stocks pour éviter les denrées périmées, mais aussi de fixer une Date limite de consommation (DLC) secondaire de 24h au moins , afin de finir la bouteille de lait le lendemain  au lieu de la jeter après le goûter. Beaucoup de directions , par crainte, donnent l’instruction de jeter les denrées ouvertes si elles ne sont pas finies le jour même, alors qu’elles peuvent être conservées 24 et 48 h sans risques en respectant les consignes de l’emballeur. En cuisine, les quantités de légumes et féculents doivent être calculées au mieux en fonction de l’appétit des enfants. Il est regrettable de jeter un plat complet car les doses étaient mal prévues car l’équipe avait omis de prévenir la cuisine de l’absence de plusieurs enfants pour maladie.
Enfin, les déchets non produits sont encore les meilleurs ! La mise en place d’une politique de développement durable dans l’établissement est un moyen d’y parvenir en motivant l’ensemble de l’équipe.
Article rédigé par : Sylvie Guillou, docteur en chimie, www.secali.com
Publié le 19 février 2016
Mis à jour le 08 janvier 2020
Je travaille dans une creche je suis ide puericultrice le lavage des mains me questionne on utilise un savon avec recharge tb pour essuyer ses mains apres rincage on utilise du tissu les arguments apportes sont le cout du jetable et les dechets du jetable avez vos des pistes pour m'aider a faire changer de méthode merci