Les premiers pas d’Audrey dans la petite enfance
Baby-sitting et fac d’anglais
De retour en France, elle passe deux ans en fac d’anglais et travaille en parallèle de ses études. « J’ai toujours aimé travailler avec des enfants ! J’aurais pu choisir d’être caissière à cette période par exemple mais j’ai opté pour les colonies de vacances, les baby-sitting, les vacations en cantine et les aides aux devoirs pendant l’étude du soir, » explique Audrey.
Adieu la Fac, Audrey est rattrapée par ses premières amours et a envie de devenir bibliothécaire. Elle prépare alors le concours pendant un an. Mais comme tout poste de la fonction publique, un concours n’est ouvert que s’il y a des places à pourvoir. Et il n’y en aura pas.
En route pour le CAP petite enfance
Dans le même temps, une connaissance d’Audrey, qui sait à quel point elle apprécie le contact avec les enfants, lui fait savoir qu’une crèche recherche des remplaçantes en tant qu’animatrice petite enfance. Audrey saisit immédiatement cette opportunité, il y a tout juste un an. Tout se déroule à merveille pour cette jeune femme de 28 ans qui reconnaît tout de même que c’est un métier physique : « on les porte, on les soulève, on les repose, on se lève, on se met à leur hauteur, on se rassoit… » Elle ajoute d’ailleurs : « les personnes extérieures à notre métier pensent souvent que c’est facile de s’occuper des enfants, mais il n’en est rien ! Cela demande une grande organisation, beaucoup d’écoute, de patience, » tient-elle à ajouter. Même si ses journées sont bien remplies, Audrey est certaine d’être ici à sa place. « Je suis heureuse de les retrouver chaque matin ! Je suis épatée par tout ce qu’on peut déjà leur proposer si petit. Ce sont des êtres pleins d’intelligence et tellement drôles. Je ris beaucoup à leurs côtés ! » s’exclame t-elle. Après ses premiers remplacements, Audrey se voit proposer un CDI. Et pour garder ce poste dans cette structure Babilou, elle doit désormais être détentrice du CAP petite enfance. « Je n’ai plus que 3 matières à valider car j’ai déjà un BAC général », explique Audrey, la voix un peu tremblante. « Je suis assez stressée par ces examens même si je pratique au quotidien », se rassure t-elle. Dans quelques mois, elle passera ce diplôme qu’elle prépare en candidat libre avec le CNED.
Et les livres dans tout ça ?
Le contraste entre la vie en bibliothèque et celle en crèche est assez saisissant. Pourtant Audrey, qui aime toujours autant les livres, avoue finalement qu’elle n’aurait certainement pas été à sa place. « Seule face à un bouquin toute la journée, ce n’était probablement pas fait pour moi », s’amuse t-elle. Cependant, elle a très envie de transmettre son amour du livre aux enfants. « Je leur fais découvrir l’objet, je leur lis des histoires. Je pense que c’est d’autant plus important dans le monde digitalisé d’aujourd’hui ! Je sais aussi que toutes les familles n’ont pas la possibilité d’en acheter… Je profite donc de la crèche pour les leur faire découvrir. J’en ferais peut-être de grands lecteurs ! » lance t-elle dans un éclat de rire.
Quand on lui parle de demain, elle répond raisonnablement « Je me laisse le temps de réussir mon CAP… » avant d’enchainer « mais je garde déjà dans un coin de ma tête la possibilité de passer une VAE pour devenir éducatrice ». Elle s’y voit bien et pense déjà à réaliser des partenariats avec des bibliothèques quand elle sera EJE. On n’oublie pas si facilement ses premières amours !
Connectez-vous pour déposer un commentaire.