Calendrier vaccinal 2016 : quelles recommandations pour les enfants et les pros ?

Le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé a révélé, le 31 mars dernier, le nouveau calendrier de vaccination. L'occasion de revenir sur les injections obligatoires et recommandées pour les enfants en garde et les professionnels qui les accueillent au quotidien.
La vaccination contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite
Les vaccins contre la coqueluche (Ca), la diphtérie (D), le tétanos (T) et la poliomyélite (P) sont les seuls actes obligatoires du calendrier vaccinal pour les enfants. Combinés (d'où l'appellation DTCaP) et souvent associés aux valences de l'haemophilus influenzae et de l'hépatite B (vaccin hexavalent), ils font l'objet de deux injections à 2 et 4 mois, suivi d'un rappel à 11 mois.

Chez le personnel de la petite enfance, le calendrier vaccinal fait une distinction entre les  pathologies et les métiers :
• Ainsi, il est simplement recommandé aux assistantes maternelles de tenir à jour leur vaccination contre la coqueluche, tandis qu'elles n'ont aucun impératif relatif au DTP. 
• A contrario, les personnes travaillant en crèche ou en halte-garderie ont l'obligation de se faire immuniser contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. La vaccination est alors associée à la valence coqueluche (vaccin dTcaPolio), qui est recommandée.
Quelle que soit la profession, les rappels de ces vaccins sont réalisés à 25, 45 et 65 ans en cas de poursuite d'activité professionnelle.

La vaccination contre les infections à haemophilus influenzae de type B et l'hépatite B
Recommandée, la protection contre les infections à haemophilus influenzae et contre l'hépatite B est généralement dispensée dans le cadre du vaccin hexavalent. Elle suit donc naturellement le même calendrier des injections.
Si certains parents restent frileux face à la vaccination contre l'hépatite B, le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé tient à rappeler son importance en cas d'accueil en crèche ou en halte-garderie. Et de souligner ainsi dans ses recommandations :« sont exposés à un risque particulier qu'il convient de souligner […] les enfants d'âge préscolaire accueillis en collectivité ». C'est aussi pour cette raison que la vaccination contre l'hépatite B est obligatoire (1) pour le personnel d'accueil s'il est exposé à la maladie. Les assistantes maternelles, quant à elles, ne sont pas concernées par cette directive.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et les infections à méningocoques
Le vaccin trivalent contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, plus connu sous le nom de ROR, est recommandé chez tous les enfants à 12, puis à 18 mois. Il peut être administré en même temps que le vaccin contre les infections à méningocoques (vaccin méningococcique C), lui aussi recommandé.
A ce schéma « classique » s'ajoute un plan de vaccination « d'urgence » applicable si les enfants sont exposés à la maladie, notamment dans la cadre de leur garde :
• Face à un cas (seul) de rougeole, les tout-petits de 6 à 11 mois peuvent être amenés à être vaccinés dans les 72 heures après l'exposition à la maladie.
• En cas d'épidémie, la vaccination est aussi conseillée aux proches.

Le Ministère recommande également à tous les professionnels de la petite enfance de se faire vacciner. Au programme : une dose unique du vaccin ROR.

La vaccination contre la tuberculose
Longtemps obligatoire, le vaccin contre la tuberculose, dit BCG, n'est aujourd'hui plus que recommandé aux enfants (2) ayant un fort risque d'exposition à la maladie. La vaccination se fait à 2 mois révolus par une injection unique.

L'obligation de vaccination reste par contre d'actualité pour le personnel de crèche, halte-garderie et pour les assistantes maternelles. L'injection, connue sous le nom d'IDR (pour intradermoréaction) est réalisée en parallèle d'un test pouvant servir de référence pour le suivi vaccinal de chacun.

La vaccination contre l'hépatite A
Préconisée chez les petits uniquement dans des cas très particuliers (accueil dans un établissement pour l'enfance handicapée, cas de mucoviscidose...), le vaccin contre l'hépatite A est par contre recommandé à toute personne travaillant au contact d'enfants n'ayant pas atteint l'âge de la propreté. En cause : les risques de transmission de la maladie via des selles contaminées. La vaccination se fait en une injection, puis un rappel, généralement 6 à 12 mois plus tard.

La vaccination contre la varicelle
Le vaccin contre la varicelle peut être réalisé chez l'enfant à12 mois, mais n'est pas « recommandée dans une perspective de santé publique », comme l'indique le Ministère dans ses recommandations. Toutefois, les professionnels n'ayant jamais contracté la maladie sont fortement encouragés à réaliser ce vaccin. Le protocole de soin : deux doses généralement espacées de 4 à 8 semaines.



Toutes les recommandations du Ministère : www.social-sante.gouv.fr


(1) Article L.3111-4 du Code de la santé publique (CSP)
(2) Circulaire n° DGS/RI1/2007/318 du 14 août 2007 relative à la suspension de l’obligation de vaccination par le BCG des enfants et des adolescents.

vaccinations et travail en garde d'enfant : que dit la loi ?

Selon L'article L3111-4 du code de la santé publique, toute personne qui travaille dans un secteur où l'exposition à la maladie est avérée (prévention, soins, garde d'enfants) doit apporter à son employeur la preuve de son immunisation contre l'hépatite B et le DTP (certificat de vaccination, carnet de santé). Elle ne peut occuper ses fonctions qu'une fois cette immunisation acquise.

Article rédigé par : Eléonore Schreibman
Publié le 04 avril 2016
Mis à jour le 13 février 2018
Sauf erreur de ma part le vaccin contre la coqueluche n'est pas obligatoire, c'est juste que nous n'avons plus le choix car il est ajouté au DTP. Dans le courrier adressé au médecin traitant qui accompagne la demande de renouvellement il est stipulé que le médecin doit vérifier que le candidat est à jour de ses vaccinations.