Commission d’enquête parlementaire sur les crèches : petit coup de pression du secteur privé avant le vote du rapport

Avant même d’avoir eu connaissance de la teneur du rapport de la commission d'enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches et sur la qualité de l'accueil des jeunes enfants au sein de leurs établissements, lequel sera soumis au vote lundi prochain, la FFEC, la FESP, la Fédésap et le Remi essaient une dernière fois de faire pression.
 
Lundi 27 mai, la commission d’enquête sur le modèle économique des crèches et sur la qualité de l'accueil se prononcera sur le rapport. Sera-t-il rendu public ? On ne le sait pas encore. Mais 4 organisations représentant des entreprises de crèches et micro-crèches (la FFEC, la FESP, la Fédésap et le Remi) ont pris la plume pour défendre leurs intérêts jusqu’au bout. Une ultime tentative en quelque sorte alors que tout ou presque est déjà joué.

Que demandent-elles ? Tout d’abord un « rapport exprimant les préoccupations de tous les groupes politiques ».

Mais aussi « Une loi de programmation pour la Petite Enfance indispensable pour répondre aux besoins des familles et de toutes les structures » qui :

-   Forme les nouveaux professionnels
-   Programme des augmentations de la dépense publique en lien avec l’augmentation réelle de la qualité d’accueil et notamment les revalorisations salariales pour tous les professionnels de toutes les crèches et micro-crèches de tous statuts juridiques
-   Renforce la solvabilisation des familles utilisatrices de micro-crèches en revalorisant le montant et les plafonds des allocations (CMG)
-   Réforme les règles relatives à la qualité et à son contrôle en posant des règles nationales, publiques, exhaustives et opposables pour toutes les crèches et micro-crèches de tous statuts juridiques
-   Place l’intérêt supérieur des enfants au cœur des travaux des autorités, sans parti pris dogmatico-idéologique,car tous les travaux des administrations le démontrent : ce n’est pas le statut juridique qui fait la qualité d’accueil.
 
Enfin, la FFEC, la FESP, la Fédésap et le Remi ne manquent pas d’aborder le crédit impôt famille (cifam) dont bénéficient les employeurs réservataires de places de crèches et de micro-crèches pour leurs salariés. Et mettent en garde : sa suppression (ndlr : lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire Sarah El Haïry a affirmé qu’elle ne souhaitait pas le supprimer), selon elles, entraînerait de facto « la destruction inéluctable » de très très nombreuses places d’accueil.

Voir ci-dessous le communiqué de presse
Article rédigé par : CF
Publié le 24 mai 2024
Mis à jour le 10 juin 2024