Ce décret modifiant les décrets n° 2020-1262 du 16 octobre 2020 et n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, semble, dans sa formulation ambigüe jeter le doute en ce qui concerne les Maisons d’Assistants Maternels (MAM).
Bis repetita. ! Sandra Onyszko de l’Ufnafaam ne décolère pas. « On ne comprend rien. Rien n’est clair. C’est comme si rien n’avait été appris des difficultés rencontrées lors du premier confinement ! ». Ainsi l’article 32 de ce décret stipule : « L’accueil des usagers des structures mentionnées l’article L-214-1 (ndlr EAJE), lorsque des agréments ont été délivrés pour l’accueil de plus de 10 enfants, L424-1 du code de l’action sociale et des familles (ndlr : les MAM) est suspendu jusqu’au 25 avril inclus à l’exception des structures attachées) des établissements de santé, médico – sociaux et celles mentionnées à l’article R.2324-17 du code la santé publique. »
Tel que l’article est écrit, cela signifie que les MAM dont les agréments vont au-delà de 10 enfants doivent fermer. Au même titre que les EAJE, autres que les micro crèches. Or ce n’est pas exactement de ce qui a été dit par Adrien Taquet lors de la Visio conférence de vendredi après-midi. Les MAM restaient ouvertes, quels que soient leurs agréments, mais ne pouvaient accueillir plus de 10 enfants.
Les assistantes maternelles exerçant en MAM ne savent plus à quel saint se vouer. « Il nous faut des réponses précises. Ces incertitudes sont insupportables » martèle Sandra Onyszko qui espère que le secrétariat d’État à l’enfance et aux familles pourra expliciter le sort réservé aux MAM dans la journée.
A noter : l’article 36 rend obligatoire ce qui n’était que recommandé jusqu’à présent pour les assistantes maternelles. A savoir le port du masque y compris à domicile quand elles ne sont pas seules avec les enfants. Mais en présence d’autres adultes : parents des enfants accueillis bien sûr, mais aussi conjoints, oui grands enfants.
Lire le décret
3 commentaires sur cet article