Syndrome du bébé secoué : les recommandations de la HAS confirmées par le Conseil d’Etat

Adrien Taquet secrétaire d'État à l’Enfance et aux Familles s’est félicité que le Conseil d’Etat confirme les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour améliorer le repérage et le signalement des enfants victimes du syndrome du bébé secoué (SBS).

Plusieurs centaines d’enfants diagnostiqués par an

Pas loin de 1000 enfants, selon les chiffres de la HAS dans ses recommandations de 2017, sont victimes chaque année du syndrome du bébé secoué. Cette maltraitance survient quand un bébé  est secoué violemment en étant tenu par le tronc, les épaules ou les extrémités. C’est le plus souvent la répétition de l’acte et le jeune âge de l’enfant qui occasionnent un traumatisme crânien non accidentel, entraînant des lésions graves voire fatales du cerveau. 20% des bébés en décèdent et 75% en gardent des séquelles à vie (difficultés d'apprentissage, paralysie, troubles de la vue, épilepsie...). Pour la HAS le syndrome du bébé secoué est un enjeu de santé publique majeur. Elle a réactualisé la version datant de 2011 et publié en 2017 de nouvelles recommandations concernant le SBS en lien avec la Société Française de médecine physique et de réadaptation. Celles-ci prévoient que « le diagnostic d’un syndrome du bébé secoué doit conduire à l’hospitalisation en soins intensifs pédiatriques du nouveau-né et à un signalement au procureur de la République par le professionnel de santé, afin de protéger l’enfant. »

Des recommandations contestées
Suite aux recommandations de la HAS, une centaine de parents, accusés à tort de maltraitance suite à des erreurs de diagnostic (syndrome du bébé secoué, fractures, bleus, œdèmes…  et regroupés en association avaient saisi le Conseil d'État pour faire abroger les recommandations de la HAS sur le syndrome du bébé secoué (SBS). Le Conseil d’État a rendu sa décision début juillet en considérant que  la recommandation contestée « ne peut être regardée, au regard des connaissances médicales avérées à la date de la présente décision, comme étant entachée d’erreur manifeste d’appréciation ». Adrien Taquet  dans un communiqué « se félicite de cette décision qui conforte le cadre juridique et scientifique de prévention et de repérage du syndrome du bébé secoué. »Il indique que « le travail d’information et de sensibilisation des parents se poursuit dans le cadre de la politique des 1000 premiers jours ».


 
Article rédigé par : Isabelle Hallot
Publié le 13 juillet 2021
Mis à jour le 13 juillet 2021