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J'aime mon corps
Nikki Luna et Julienne Dadivas
Il n'est jamais trop tôt pour dire aux enfants que leur corps leur appartient… Mais comment ? L'autrice, Nikki Luna, et l'illustratrice, Julienne Dadivas, toutes les deux militantes de la cause des enfants aux Philippines ont trouvé un moyen intelligent et subtil pour le dire à tous les enfants du monde dès qu'ils sont en âge de regarder un livre avec un adulte.
Ça commence par une description anatomique, une sorte d'imagier du corps actif. Une petite fille - dessinée sommairement d'un trait noir immédiatement explicite - montre page par page les parties de son corps en précisant, au préalable et à la fin, qu'elle les aime. Elle désigne même son sexe après une page d'hésitation et une moue qui exprime une légère gêne pour désamorcer celle que pourrait éprouver le jeune lecteur.
Vient ensuite un message simple - « personne n'a le droit d'y toucher » - et essentiel - « si je ne veux pas » - qui explicite la notion de consentement à hauteur des tout-petits. Mais surtout, le propos - « ce n'est pas le sien » - est finement illustré par une galerie de personnages qui peuvent aussi bien être un frère, une mère et un père qu'un garçon, une dame ou un homme.
Pour rappel, « dans 94 % des situations, c'est un proche qui commet l'agression sexuelle » selon l'état des lieux des violences sexuelles faites aux enfants publiés par le site Mémoire traumatique et victimologie. Mais dans ce petit livre, aucun discours anxiogène. Il s'agit avant tout d'armer les tout-petits contre toutes maltraitances en leur donnant confiance. Et c'est très bien fait. « Un outil essentiel pour accompagner les jeunes enfants, filles et garçons, dans la prise de conscience de leur corps », écrit sur la quatrième de couverture la psychologue Mélanie Dupont, présidente du centre de victimologie pour mineurs.
À partir de 2 ans.
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10,90
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