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Nicolas Grivel, directeur général de la Cnaf : « La branche Famille doit être partie prenante avec d’autres du service public de la petite enfance »
Le Directeur général de la Cnaf, Nicolas Grivel, successeur de Vincent Mazauric depuis moins d’un an, qui va négocier sa première Convention d’objectifs et de gestion (COG), n’a pu être présent à La Rentrée de la Petite Enfance. Mais il nous avait accordé, le 6 septembre un entretien dont la vidéo a été diffusée juste avant la table ronde sur le service public de la petite enfance.

Nicolas Grivel a commencé par souligner : « La convention d’objectifs et de gestion c’est un acte très fort puisque cela nous donne une perspective sur 5 ans, des orientations, des ambitions et des moyens. » Et a poursuivi : « On est très résolus dans cette discussion, à la fois pour constater ce que l’on a fait sur la génération actuelle qui s’achève en fin d’année de COG puis consolider, améliorer, aller plus loin sur un certain nombre de réformes. » Côté bilan, il a rappelé que la branche Famille avait été présente pendant la crise sanitaire « vis-à-vis du secteur, des professionnels pour aider à passer ce cap, tenir y compris financièrement pour qu’on puisse assurer la pérennité de ce service public très important pour nos concitoyens ». Il a par ailleurs reconnu que la « dynamique sur la création de places » avait été moins importante que prévue. (50% des objectifs ont été atteints).

Parmi les priorités de cette COG 2023-2027 (volet petite enfance), le service public de la petite enfance. « Je trouve que ce concept et cette ambition de service public dit bien les choses. C’est de rendre, sur un certain nombre de fonctions, un meilleur service à nos concitoyens », a-t-il affirmé sur ce point. Et notamment : « Mieux informer car on sait que l’accès au service de la petite enfance est parfois complexe, offrir des solutions adaptées, pertinentes territorialement (…) », sans oublier « toute une dimension qualité ». Selon Nicolas Grivel, « sur toutes ces fonctions, sur tout ce que fait un service public, la branche Famille a son rôle à jouer et doit être partie prenante avec d’autres de ce dispositif. »
Et s’il n’a pu préciser un éventuel montant, il a affirmé : « Cela suppose des moyens d’où les négociations que nous aurons et la capacité que nous pourrons déployer pour accompagner le secteur de la petite enfance. » Mais aussi « une ambition, une énergie mais les caf et de manière générale la branche Famille l’ont pour cette fonction sociale qui est évidente et très cœur de métier de la branche famille ». Et cela suppose bien entendu « un secteur qui aille bien et qui fonctionne bien. » Sur ce dernier point, il a précisé les échanges réguliers tenus avec les parties prenantes et professionnels du secteur concernant les différentes problématiques et les solutions à apporter.
Enfin, sur la question de savoir comment la Cnaf peut soutenir les assistantes maternelles, il a expliqué : « La COG est un acte important mais il ne faut pas non plus faire reposer sur la COG l’intégralité d’un certain nombre de questionnements qui sont tout à fait légitimes. Donc je remontrai d’un cran. Je pense que dans la notion de service public de la petite enfance, il y a bien cette notion englobante, de dire c’est l’ensemble des solutions qui doivent être trouvées et la complémentarité qui doit être trouvée. » Ce service public doit donc être pensé globalement et non pas mode d’accueil par mode d’accueil pour répondre au mieux aux besoins des familles.
Caroline Feufeu
PUBLIÉ LE 03 octobre 2022