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Selon une étude, dès l’âge de deux ans les petites filles jouent moins dehors que les garçons !

Une étude récente de chercheurs britanniques publiée dans  the Journal of Physical Activity and Health révèle que les petites filles dès 2 ans passent moins de temps à jouer dans la nature que les garçons.Pour mener leur étude les scientifiques ont recueilli les données auprès d’un échantillon national représentatif de 1166 parents ou personnes en charge d’ enfants de 2 à 4 ans vivant en Ecosse et au Pays de Galles.

Les filles passent moins de temps dans les espaces verts
Les chercheurs ont interrogé les enfants sur le temps qu’ils consacraient à jouer dans divers lieux, comme à la maison, dans un jardin, dans la rue, sur une aire de jeux ou dans un espace vert. Ils ont ensuite calculé le temps de jeu total, le temps de jeu en extérieur et le temps de jeu « aventureux ». Ils ont découvert que les enfants âgés de 2 à 4 ans jouaient environ quatre heures par jour, dont une heure et 45 minutes en extérieur, principalement dans le jardin du domicile. Hors de la maison, ils jouaient surtout dans des aires de jeux et des espaces verts, le jeu le plus aventureux se déroulant généralement dans des centres de jeux intérieurs. Plus étonnant :  les scientifiques ont constaté qu’à l’âge de deux ans, il y avait déjà des différences dans le temps que les garçons et les filles passent à jouer dehors dans la nature. Des études antérieures sur des enfants britanniques plus âgés et des enfants d’âge préscolaire américains avaient montré également que les filles passaient moins de temps à jouer dans les espaces verts que les garçons.

L’explication dans les stéréotypes de genre ?
Le temps passé dans la nature est associé à de nombreux bienfaits notamment pour le bien-être mental, la santé en général et le développement cognitif. L’exposition à une végétation diversifiée améliorerait la régulation du système immunitaire. De telles différences précoces dans le temps passé dans la nature pourraient donc avoir des répercussions à long terme sur la santé des filles, qui, en comparaison avec les garçons, présentent souvent des niveaux d’activité physique inférieurs et une prévalence plus élevée de problèmes émotionnels tels que l’anxiété et la dépression.
 Bien qu’on ignore pourquoi ces différences apparaissent, elles pourraient être influencées par la socialisation genrée et les stéréotypes, selon lesquels les filles ne devraient pas se salir ou seraient limitées à certains types de jeux suggèrent les scientifiques. D’autres recherches sont nécessaires pour comprendre les causes de ces différences, car elles persistent souvent tout au long de l’enfance.

Consulter l’intégralité de l’étude

Isabelle Hallot

PUBLIÉ LE 25 octobre 2024

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