Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles. Juillet 2023-février 2024

Elle a été ministre pour le meilleur et pour le pire. À son arrivée avenue Duquesne, elle a plutôt séduit le secteur : les gestionnaires comme les professionnels. Elle semblait à l’écoute et déterminée à avancer. Une vraie pro de la communication, Aurore Bergé est partie au combat avec des accents de sincérité très convaincants. Elle a su rassurer le comité de filière petite enfance, se rapprocher des représentants de l’accueil individuel et des professionnels du soutien à la parentalité. Des débuts réussis pour cette jeune ministre, ambitieuse et punchy, une jeune maman aussi, comme elle aimait à le rappeler dans ses prestations télévisées ou radiophoniques.
Mais au-delà des promesses, des beaux discours et des interviews choc, peu d’actions et des faux pas. Le secteur commence à douter…
Sa croisade pour parentalité répressive déplait ; son tropisme envers le secteur privé inquiète, ses interventions pour tenter de bloquer la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches et la qualité d’accueil agacent.
Mais le coup de grâce sera porté, alors qu’elle n’est plus en charge de ce ministère, par les révélations du livre de Victor Castanet « Les Ogres ». Depuis, Aurore Bergé est devenue persona non grata dans le secteur de la petite enfance. En tout cas du côté des professionnels.
Reste à son actif les deux missions Igas initiées par son prédécesseur, mais qu’elle a diligentées : celle sur les micro-crèches Paje et celle sur le référentiel qualité d’accueil. Et une commission parentalité fantôme…